La plateforme des revendications, arrêtée le 3 octobre2012 par les sections syndicales des universités, sera au centre des discussions aujourd'hui lors la réunion entre le syndicat de l'enseignement supérieur (UNPESRS) affilié au Snapap et le ministre du secteur, Rachid Harraoubia. Il sera aussi question, lors de cette rencontre qui regroupera le président du syndicat, Bendahmane Chaïbi, le secrétaire général du Snapap, Belgacem Felfoul, et le ministre, de la mise en place d'une commission bilatérale qui aura pour mission l'examen des points de cette plateforme. «Cette commission dont la date d'installation sera fixée ultérieurement se penchera sur l'étude des 32 points de notre cahier revendicatif», nous a indiqué M. Chaïbi. Il est également question, lors de cette réunion initiée par la tutelle suite à la demande formulée par l'UNPESRS, d'aborder la question des œuvres sociales. Le syndicaliste, qui parle d'anomalies concernant la gestion de ces œuvres sociales, dénonce les pratiques malsaines et les manipulations qui, selon lui, constituent une entrave aux intérêts et aux droits des travailleurs de secteur. «Ce ‘banditisme' entrepris par certaines parties, en faisant allusion au syndicat relevant de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), était à l'origine de la situation déplorable des travailleurs», a-t-il dit en insistant sur «l'urgence d'installer une commission d'enquête pour mettre fin à ces pratiques». En plus de ce problème, la question des libertés syndicales sera également soulevée au cours de cette réunion. Le syndicat qui révèle les pressions exercées par les responsables de l'administration universitaire dont les recteurs à l'encontre aussi bien des délégués syndicaux que des travailleurs, insiste sur l'intervention de la tutelle. «Une instruction doit être donnée afin de freiner ces dépassements». Le syndicat qui compte sur cette rencontre pour trouver une issue au conflit qui l'oppose à la tutelle, espère que le ministre du secteur prendra en considération et d'une manière «sérieuse et objective» les propositions des syndicalistes. Plus explicite, le syndicaliste espère qu'il y aura un terrain d'entente qui sera à la hauteur de leur bonne intention manifestée par la suspension de leurs actions de protestation dont un sit-in qui devait avoir lieu lundi dernier et la grève prévue le 28 du mois en cours. Cette décision a été prise suite à la réponse favorable du ministère qui a accepté leur demande d'organiser une réunion de dialogue avec le ministère.