Les différents établissements, relevant du secteur de l'enseignement supérieur, ont été paralysés, hier, par une grève de trois jours. Entamée, hier, par les travailleurs à l'appel de l'Union nationale des personnels du secteur affiliée au Snapap-Felfoul, le mouvement a complètement perturbé les universités, les différents instituts et écoles ainsi que les résidences universitaires. Selon le syndicat, constitué dans sa majorité de corps communs, ouvriers professionnels et agents de sécurité, le taux de suivi du premier jour de débrayage a atteint les 75%. “Ceci en dépit de moult intimidations et menaces dont ont fait l'objet les syndicalistes en particulier et les grévistes en général de la part des responsables des établissements", souligne le syndicat. Et d'ajouter : “Ces responsables ont menacé les travailleurs de licenciement et de ponction sur salaires sous prétexte que des instructions dans ce sens leur ont été données ‘d'en haut' car le mouvement est illégal". Estimant que seule la justice est habilitée à rendre une telle décision, le syndicat “dénonce ces pratiques irresponsables et défend le droit à l'exercice syndical", tout en lançant un appel à la tutelle pour ouvrir les portes du dialogue en vue de débattre des doléances des travailleurs du secteur. Celles-ci se résument en la révision des décrets d'application du statut particulier et du régime indemnitaire des corps spécifiques ainsi que l'octroi de primes dont ils sont privés. De leur côté, les travailleurs de la solidarité nationale ont opté pour la même formule de protestation au lendemain d'un sit-in national devant le département de tutelle. L'échec de la rencontre entre le syndicat et des responsables du ministère de la Solidarité nationale a contraint les travailleurs à répondre massivement à l'appel de l'union. Le débrayage a été largement suivi par les travailleurs, tous corps confondus, y compris ceux exerçant au niveau de centres spécialisés pour enfants souffrant d'un handicap. Les grévistes réclament entre autres : la révision du statut particulier et du régime indemnitaire du secteur, amendement du statut particulier des corps communs et OP, intégration des contractuels et promulgation des textes relatifs aux postes supérieurs du secteur. M. B. Nom Adresse email