La Fédération nationale des boulangers prévoit la création de trois dépôts régionaux de levure pour approvisionner les boulangers, en cas de rupture de cette matière, et faire face à la spéculation, a annoncé le président du bureau d'Oran de ladite fédération, M. Benmerah. «Ces dépôts seront implantés à l'ouest, au centre et à l'est du pays et seront gérés par la Fédération nationale des boulangers», a-t-il indiqué dans un point de presse, animé samedi au siège du bureau de wilaya de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), sur «le manque de la levure et la hausse de son prix». La décision de création au niveau national de ces dépôts, a-t-il ajouté, est intervenue «au moment où le marché algérien a connu un manque de levure utilisée dans la préparation du pain induisant la hausse de son prix». En spéculation, le prix de cette levure oscille entre 3000 et 3200 DA les 10 kg, au lieu de 2600/10kg. Un kilogramme de levure est utilisé pour 10 kg de farine, a-t-on souligné. Pour concrétiser l'idée de création des dépôts précités, le bureau d'Oran relevant de ladite fédération va entamer des contacts avec les autorités locales et les APC pour la location de locaux où sera stocké ce produit. Le président du bureau de wilaya des boulangers a indiqué que le fournisseur français de la levure s'est montré disposé à consacrer un quota de ce produit pour le mettre aux dépôts. «Recourir au stockage de la levure s'avère indispensable pour éviter la hausse de son prix attendue au niveau mondial, à la suite de la hausse du prix de la mélasse extraite du sucre qui entre dans la composition de fabrication de la levure», a-t-il précisé, ajoutant que la hausse de son prix s'explique aussi par le fait qu'elle est utilisée aussi dans la fabrication du biocarburant. Pour ce qui est d'une éventuelle hausse du prix du pain, M. Benmerah a indiqué que la Fédération «ne revendique pas ceci», mais la réduction des charges imposées aux boulangers, dont la taxe sur l'environnement, est estimée entre 8000 et 9000 DA/an, entre autres. «Ceci a conduit à la fermeture de 14 boulangeries en 2008», a-t-il souligné. Actuellement, 740 boulangers et pâtissiers sont en activité à Oran.