S'ils sont aussi nombreux à avoir abandonné ce métier, vital dans toute société, c'est parce que trop de difficultés l'entourent, notamment la cherté des prix des produits comme la farine, la levure et l'huile. Les boulangers se plaignent aussi des charges fiscales dont ils demandent la révision. La fédération nationale des boulangers affiliée à l'Ugcaa s'est dit «contre toute augmentation du prix du pain». En revanche, elle a fait une série de propositions à même de garantir la stabilité des prix des matières premières qui entrent dans la fabrication du pain. La levure chimique, par exemple, est, à son tour, un autre casse-tête du fait qu'elle coûte plus cher et qu'elle est difficile à trouver. De 220 DA le kilo, le prix de la levure est passé en quelques jours à 350 DA. Parmi les mesures préconisées par les représentants des boulangers, la création de dépôts pour stocker ces produits de base et la réglementation de leurs prix par l'Etat, mais aussi la structuration et l'organisation du marché de livraison afin d'éviter les manœuvres illégales des intermédiaires et des spéculateurs...