Des centaines de travailleurs de différents secteurs, publics et privés, ont organisé, hier à l'occasion de la fête du travail, qui coïncide avec le 1er mai de chaque année, une marche au centre-ville de Béjaïa à l'appel de l'UGTA, bureau de Béjaïa, pour dénoncer «la dégradation de leur situation socioprofessionnelle et réclamer plus de dignité et de droits aux pouvoirs publics». Cette journée, qui devait être une fête pour les travailleurs, ces derniers en ont fait une journée de protestation. «Malgré les augmentations dont ont bénéficié les travailleurs de certains secteurs, leur pouvoir d'achat reste dérisoire. Il y a d'autres ouvriers qui n'ont bénéficié de rien. Nous avons appelé à cette marche pour dénoncer le mutisme de l'Etat devant la situation lamentable des travailleurs. Bien que l'Etat détienne 200 milliards de réserves de changes dans les banques, cela n'est pas répercuté positivement sur la vie des travailleurs», a indiqué A. Hemlaoui, le secrétaire général de l'union locale de l'UGTA à Béjaïa. Les travailleurs protestataires réclament, notamment, des augmentations salariales, l'intégration des corps communs, un plan de charge pour les entreprises et l'abrogation de l'article 87 bis, a-t-on indiqué dans la foulée.