Les défis économiques et financiers auxquels sont confrontés les pays maghrébins impliquent l'adaptation des structures et des organes de l'Union du Maghreb Arabe (UMA), aux exigences de la région, a affirmé dimanche à Rabat le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci. "Les défis économiques et financiers auxquels sont confrontés nos pays impliquent l'adaptation des structures et des organes de l'UMA aux exigences de la région du Maghreb de manière à donner une forte impulsion à l'action maghrébine commune", a indiqué M. Medelci dans une allocution à l'ouverture de la 31e session du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'UMA. Cette orientation "exige de nous de définir et de classer les priorités de l'action de l'intégration maghrébine, selon une approche réaliste, graduelle, et réalisable, une approche qui prend en compte les mutations que connait notre région et les développements qui nous entourent", a estimé M. Medelci. Dans ce contexte, le projet de création d'un groupe économique maghrébin "est à même de jeter les bases d'une véritable complémentarité économique qui réunit les capacités productives et structurelles des pays du Maghreb et coordonne leur politique économique globale". Pour la concrétisation de cette initiative, M. Medelci a réaffirmé la disponibilité de l'Algérie à abriter une conférence maghrébine avant la fin de l'année, animée par des experts, des spécialistes et des opérateurs économiques. "Si le libre échange constitue un facteur essentiel pour la réalisation de la complémentarité et l'intégration économiques, sa concrétisation sur le terrain, à travers le projet de convention maghrébine de libre échange, exige une série de mécanismes, de règlements et de mesures rigoureuses en vue d'éviter tout dépassement". Ainsi, l'Algérie appelle, par la voix de son ministre des affaires étrangères, "à œuvrer à la consolidation et à l'approfondissement de ce projet afin de réunir les conditions de sa réussite", en s'inspirant des expériences de la zone arabe de libre échange et des conventions bilatérales conclues entre les pays maghrébins dans ce domaine". Cette session "se tient dans un contexte particulier marqué par des développements et des défis sans précédent" qui placent la région devant "un tournant décisif qui exige de nous davantage de concertation et de coordination pour mettre nos pays et nos peuples à l'abri des dangers qui nous guettent", a-t-il estimé. Les pays maghrébins "sont appelés plus que jamais à poursuivre la recherche des moyens à même de nous permettre d'atteindre notre objectif tant escompté, à savoir l'édification de l'UMA sur la base de la solidarité, de l'entraide et de l'union", a-t-il affirmé. "En vue d'atteindre cet objectif, nous procéderons ensemble à une évaluation globale et objective du processus maghrébin, en passant en revue les résultats des différentes réunions tenues par les commissions ministérielles spécialisées, par les conseils interministériels et les différentes instances maghrébines, ainsi que nos points faibles afin d'y remédier", a-t-il dit. "Quelle que soit notre évaluation, nous sommes convaincus que les facteurs de rapprochement propres à notre région, ses ressources naturelles et son potentiel humain important, l'habilitent à atteindre le plus haut niveau de complémentarité et d'intégration", a-t-il conclu.