Deux militaires tunisiens ont été blessés hier dans l'explosion d'une quatrième mine à djebel Chaâmbi, près de la frontière algérienne, ont rapporté des agences de presse. L'un des blessés a eu la jambe arrachée et l'autre a été blessé à l'œil, selon un médecin de l'hôpital de Kasserine, chef-lieu régional à quelques kilomètres du mont Chaâmbi. Cette mine a explosé à 100 mètres de l'antenne de l'Office national de télédiffusion. Le colonel Mokhtar Ben Nasr, porte-parole officiel du ministère tunisien de la Défense, a confirmé hier à l'agence de presse tunisienne (TAP) qu'une quatrième mine avait explosé hier matin à djebel Chaâmbi. Cette explosion a eu lieu à 9h30 et a fait deux blessés. Les deux sergents de l'Armée tunisienne atteints ont été évacués à bord d'un hélicoptère vers l'hôpital régional de Kasserine, a-t-il indiqué. Cependant, le porte-parole du ministère de la Défense n'a pas donné de précisions quant à la gravité des blessures. De son côté, le ministère de l'Intérieur tunisien a annoncé samedi soir avoir perdu la trace de militaires, dont il estime le nombre à une vingtaine. La guérilla entre terroristes et forces armées ne semble pas vouloir cesser en Tunisie, notamment au niveau de cette zone où les forces tunisiennes traquent depuis une semaine un groupe de djihadistes qui a miné la région. Une vaste opération de ratissage a été lancée la semaine dernière pour neutraliser un groupe terroriste retranché dans ce massif boisé de 100 km2. Depuis le début des opérations, quinze militaires et gendarmes ont déjà été blessés par des engins explosifs disséminés par les «djihadistes» sur les pentes de la montagne. Fin décembre 2012, les autorités avaient annoncé l'arrestation près de la frontière algérienne de 16 d'entre eux ayant des liens prouvés avec Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), mais elles n'ont pas dit si les groupes armés pourchassés actuellement appartenaient à ce réseau.