Ils étaient nombreux à venir prendre part au sit-in auquel a appelé la coordination inter-villages d'Ath Zmenzer, hier, devant le siège de la wilaya de Tizi Ouzou. Objectif : dire halte aux kidnappings, dénoncer le climat d'insécurité qui ronge cette localité de la daïra de Beni Douala, devenue capitale du rapt, exiger l'installation d'un corps de sécurité dans la région. «Halte à un Etat démissionnaire», «Halte à l'insécurité», «Halte au kidnapping», étaient les slogans déployés par les protestataires. Cette décision, prise bien avant la libération de Yazid Kahil, a été maintenue car sa libération n'est en rien synonyme d'un retour au calme. Les habitants d'Ath Zmenzer, localité située à 15 km au sud de Tizi Ouzou, ont étalé sur la place publique tout leur désarroi devant la descente aux enfers que connaît leur région située à proximité de plusieurs maquis, dont ceux d'Amedjoudh et d'Aguergour, véritables bases arrière des groupes terroristes et de bandits de tout acabit. Par ailleurs, les habitants de Laâziv (Naciria), dans la wilaya de Boumerdès où a été retrouvé dans un puits le corps du jeune Ali Laceuk, comptent organiser aujourd'hui un sit-in de soutien à la famille de la victime enterrée avant-hier à Tala Khellil, toujours dans la région de Beni Douala. On apprend aussi qu'au moins quatre personnes suspectées d'être impliquées dans le lâche assassinat d'Ali Laceuk ont été arrêtées. Toutes sont originaires de Naciria. Au lendemain de la disparition de la victime, sa famille avait donné une piste sur un suspect, le dernier avec qui il a été vu. Arrêté, il a été relâché faute de preuves. Le corps en décomposition, découvert par une bergère, a été retrouvé non loin du domicile du premier suspect et son identification n'a pu être possible que grâce aux tests ADN pratiqués sur des membres de sa famille.