Kheireddine Madoui l'entraîneur adjoint de l'Entente de Sétif est considéré par tous les initiés du club de Aïn El Fouara comme la cheville ouvrière de l'Aigle Noir. Il vit avec bonheur une nouvelle saison de sacre comme il nous en fait part dans cet entretien. Le Temps d'Algérie : Peut-on dire que vous êtes définitivement champions à deux journées de la fin ? Kheireddine Madoui : (Sourire) A un point près oui on peut le dire car il nous reste encore ce petit point pour être officiellement champions. On fêtera inchallah le sacre aujourd'hui à Bordj Bou Arréridj si on obtient le nul. La victoire face à la JSK a été, en quelque sorte, l'apothéose pour votre équipe ? Ce fut un match très difficile. D'abord parce qu'il y avait beaucoup de joueurs absents pour blessure comme Aoudia, Karaoui, Nadji. Et ensuite il y avait une forte pression sur l'équipe très perceptible d'ailleurs dans le vestiaire avant le match car on n'avait pas le droit à l'erreur face à une équipe de la JSK moins stressée que nous car elle jouait simplement pour améliorer sa position au classement alors que nous on ne devait pas perdre ce match afin de ne pas compromettre nos chances d'être champions. Et vous avez fait mieux que ça avec cette large victoire. Tout à fait. ce fut une mission accomplie avec l'art et la manière. Un couronnement que beaucoup n'attendaient pas vu le grand remaniement d'effectif que vous avez subi avant le début du championnat. En effet on a perdu beaucoup de nos meilleurs joueurs durant l'intersaison comme par exemple Djabou, Hachoud et Benmoussa. Nombreux étaient aussi ceux qui n'ont pas apprécié le départ de l'entraîneur Alain Geiger et qui nous prédisaient une saison infructueuse. mais malgré tout on a réussi à rebâtir une équipe très ambitieuse avec un amalgame que nous avons réussi à mettre en place grâce à Hubert Velud, le coach, qui a apporté toute son expérience et grâce aussi au staff dont la stabilité est pour beaucoup dans la réussite de l'Entente aujourd'hui. Sans oublier le président Hammar qui est pour beaucoup dans cette stabilité ? Oui tout a fait. Le président Hammar a apporté la sérénité nécessaire à la bonne marche du club et de l'équipe en particulier. La réussite de l'Entente est en quelque sorte la conjugaison de tous ces paramètres. La réussite de l'Entente est aussi illustrée par ce fond de jeu qui fait la force de l'équipe et qui ne varie pas quelle que soit la composante. C'est en fait le reflet d'une philosophie de jeu que nous avons réussi à mettre en place et qui s'articule autour du schéma de jeu en 4-2-3-1. On travaille aussi beaucoup sur le mental car vous avez dû constater que chaque fois qu'on a traversé une mauvaise passe, on a vite rebondi et cela grâce aux capacités psychologiques de l'équipe. Il y aussi le fait que vous avez gagné tous vos matches au stade 8-mai 45 ? C'est aussi un élément important de notre réussite qui revient également à notre merveilleux public qui a souvent le rôle d'élément providentiel dans des matches que nous avons remportés dans les dernières minutes grâce à cette impulsion que nos supporters nous procurent. Et on ne les remerciera jamais assez. Dans quelques jours vous disputerez les 8es de finale-bis de la Coupe de la Caf face aux Gabonais de l'US Bitam. Comment voyez-vousce match ? Ce sera évidemment un adversaire difficile même si nous avons la chance de connaître tous les paramètres de cette équipe qui a déjà affronté l'USMAlger et de savoir également quel est le meilleur moyen de rallier le Gabon pour le match retour. Propos recueillis par Redouane Bendali