L'interdiction pour les poids lourds de circuler dans le centre-ville d'Oran prise par le wali, et entrée en vigueur le 1er mai, fait grincer des dents, notamment parmi les grossistes qui menacent de débrayer si aucune solution n'est trouvée pour leur permettre de s'approvisionner régulièrement. Les habitants, pour leur part, saluent cette mesure qui a permis de désengorger entre autres, le quartier de Maraval, connu pour être celui de la concentration du commerce de gros. Plusieurs chauffeurs de poids lourds et semi-remorques se sont vus retirer les documents de leurs véhicules. Les habitants espèrent qu'elle durera dans le temps et qu'elle ne sera pas sporadique ; car par le passé, des actions similaires avaient été initiées sans obtenir de résultats. Pour rappel, en 2005, un arrêté du wali de l'époque a été signé, mais est resté lettre morte alors que le phénomène prenait déjà de l'ampleur, notamment aux alentours des quartiers de commerce de gros. En revanche, depuis deux ans, l'activité de gros est devenue un lourd fardeau pour les gestionnaires de la ville et l'idée de la transférer à El Kerma a germé en attendant sa concrétisation. Cependant, ce qui intrigue les habitants de ces quartiers, entièrement asphyxiés par le flux de véhicules de toutes les catégories, c'est le fait que les services du commerce continuent de délivrer des registres de commerce dans ces quartiers, alors que le gel s'imposait de lui-même. Et même si les grossistes menacent de débrayer dans les prochains jours, la mesure d'interdiction des poids lourds dans le centre-ville fait déjà des heureux parmi les habitants de certains quartiers.