Les prix des produits alimentaires pourraient enregistrer des hausses vertigineuses. Les commerçants de gros de la wilaya d'Oran, en effet, menacent de recourir à la grève et perturber l'approvisionnement en denrées alimentaires essentielles, dans le cas où ils ne bénéficient pas des mêmes avantages que ceux du marché de Medina Djeddida. Le conflit a commencé quand les commerçants du boulevard de Mascara ont pu contraindre, sous la menace de débrayage, les pouvoirs publics de revoir la mesure qui interdisait aux poids lourds, dépassant la capacité de 2,5 tonnes, d'y accéder durant la journée. Le recul dans l'application de cette décision au niveau du marché de Medina Djeddida et du boulevard de Mascara a vivement provoqué une large grogne au sein des marchés de gros, établis au niveau de la capitale de l'ouest refusant d'être traités indifféremment. «On ne sait pas pourquoi les services concernés de la wilaya ferment les yeux sur la circulation des véhicules poids lourds au marché de la cité point du jour en dépit de son interdiction. Si la loi, entrée en vigueur depuis le 22 septembre dernier, au niveau des marchés de gros, situés dans des quartiers résidentiels, n'est pas appliquée aux autres marchés de la ville d'El Bahia, pourquoi sera-t-elle appliquée aux autres marchés?», s'interrogent les commerçants de gros d'Oran qui comptent protester contre cette «injustice» qui les pénalise lourdement. En effet, les représentants des commerçants des trois marchés de gros, situés à Oran, à l'instar de celui des cosmétiques de Medina Djeddida et de l'agroalimentaire du boulevard de mascara prévoient une réunion, les prochains jours, pour décider des actions à mener. «Un courrier sera adressé au ministre du Commerce et au wali d'Oran selon les informations émanant d'un grossiste au niveau du quartier ST Antoine qui nous a affirmé au cours de cette rencontre, qu'ils vont dénoncer ce qu'ils qualifient d'injustice à leur égard», confirme un représentant de l'UGCAA, qui appelle à l'application de la loi portant interdiction de circulation de poids lourds pour tous les grossistes. Il dira : «Ce n'est pas normal que ce marché, qui est un marché informel, de nombreux commerçants qui y exercent n'ont pas ou ont un faux registre du commerce, bénéficient des largesses des pouvoirs publics au moment où les autres marchés travaillant dans la légalité sont contraints d'appliquer à la lettre la décision de ne s'approvisionner que durant la nuit ou au moyen de petits camions.»