Le président de la Fédération nationale des récupérateurs et exportateurs des métaux ferreux et non ferreux, M. Mahieddine Kessai, a appelé hier, lors d'une conférence de presse tenue au siège de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), à la levée du gel de l'activité des déchets ferreux et non ferreux en veilleuse depuis 2009. Cette activité a connu un déclin depuis cette date avec la suspension de l'exportation des déchets ferreux et non ferreux, a-t-il expliqué. Il a fait savoir que le montant exporté annuellement est de 600 millions de dollars et que la suspension de cette activité a surtout engendré la mise au chômage d'environ 40 000 travailleurs. M. Kessai a insisté sur l'intérêt de prendre une série de mesures visant l'organisation et la restructuration de son activité dans un souci d'efficacité dans le cadre du développement de l'économie nationale. Les décisions d'arrêter l'exportation des déchets ferreux et non ferreux ont eu «un effet néfaste sur l'activité», a-t-il indiqué. C'est pourquoi il a recommandé l'organisation des opérations de récupération et d'exportation des déchets ferreux et non ferreux». Il s'agit de «la création d'une instance de suivi de l'activité de récupération, d'exportation et de contrôle des opérations d'exportation ainsi que de la concertation sur les activités du commerce extérieur». La situation étant intolérable, la fédération a entamé des démarches légales pour la relance de l'activité. A cet effet, elle a adressé des écrits à la Présidence de la République, au Premier ministre, aux ministres de l'Industrie, du Commerce et des Fiances (…), sans vain, a-t-il dit. Le président de cette fédération s'est dit «déçu par le silence de l'aciérie turque Tosyali de Béthioua (Oran) qui devait, selon les assurances des pouvoirs publics, se charger du lancement de la production au mois de mars dernier et par là même assure l'écoulement de la totalité des stocks aux prix du cours du marché. La fédération avait adressé trois correspondances à cette société pour qu'elle lui fasse une offre pour les 350 000 tonnes qu'elle détient. Il nous a été précisé par la suite que «cette société n'est pas intéressée par notre produit et qu'elle va importer la ferraille de Turquie». M. Kessai dit attendre «la confirmation de cette version par écrit pour exiger aux pouvoirs publics de nous ouvrir la voie de l'exportation car notre produit est monnayé à quatre fois le prix proposé par les courtiers de l'opérateur turc». Il est à noter que le prix du produit sur le marché national est de 30 DA le kg alors que pour la fédération, il est proposé à 5 DA le kg seulement à cette société turque. Par ailleurs, il a exposé le problème de la contrebande, notamment au niveau des frontières est et ouest faisant part des milliers de tonnes de cuivre qui sont introduites frauduleusement au Maroc à 15 DA le kg.