Les récupérateurs et exportateurs qui attendaient avec impatience la mise en service de l'aciérie de la wilaya d'Oran par Tosyali Holding pour “se débarrasser" de leurs stocks ont vite déchanté. Contrairement aux engagements officiels, le holding turc ne semble pas intéressé par la ferraille des opérateurs privés. Le calvaire des récupérateurs et exportateurs de métaux ferreux et non ferreux n'est pas encore fini. Au chômage depuis l'interdiction des exportations de ces métaux en 2009 et 2010, ces opérateurs ne savent plus à quel saint se vouer pour se faire entendre. Après avoir frappé vainement à toutes les portes et fait le pied de grue devant toutes les institutions concernées par leur problème, ils se sont tournés vers le président de la République et le Premier ministre, mais sans parvenir à faire bouger les choses. Des promesses sans lendemain s'accumulaient au fil de l'entassement de leurs stocks de métaux. La seule lueur d'espoir née au lendemain de l'annonce du projet de réalisation par la société turque, Tosyali, d'une aciérie dans la wilaya d'Oran, s'estompe de jour en jour. Et pour cause, le holding turc ne semble pas très intéressé par les offres de la Fédération nationale des récupérateurs et exportateurs de métaux ferreux et non ferreux. Cette dernière se tourne une fois encore vers Sellal pour qu'il intervienne en leur faveur auprès du holding qui leur fait la sourde oreille. Selon la fédération, deux correspondances ont été adressée ce mois d'avril au DG de Tosyali Holding pour lui demander audience et lui proposer “la vente de quantité importante de ferraille". Malheureusement, aucune réponse à ce jour ! Selon toute vraisemblance, le holding turc n'est pas très intéressé par la ferraille des opérateurs privés mais uniquement par celle proposée par les entreprises publiques de récupération. Les récupérateurs et exportateurs n'ont pas d'autres débouchés locaux, d'autant que les trois entreprises publiques de récupération à qui ils voulaient proposer leurs stocks, il y a quelques mois, ont imposé un cahier des charges draconien qui les a empêchés de soumissionner. Selon la fédération, alors que les opérateurs privés frappaient à toutes les portes pour trouver de quoi nourrir leur famille, les trois entreprises de récupération stockaient des tonnes de ferraille qu'elles allaient proposer à l'aciérie Tosyali Holding. “Pas d'exportation, pas de débouchés locaux et des stocks entassés depuis des années. Que pouvons-nous faire encore pour mettre fin au calvaire qui n'a que trop duré ?" s'interrogent ces opérateurs. M B Nom Adresse email