Malgré sa détermination à poursuivre sa mobilisation jusqu'à l'aboutissement de sa plateforme de revendications, l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef) renonce au boycott des épreuves du bac, du BEM et de la 5e année dans les wilayas du Sud. Le syndicat a opté pour cette décision «pour ne pas pénaliser les élèves». Dans un communiqué de presse, rendu public hier, l'Unpef a affiché sa bonne intention de contribuer à la réussite de ces épreuves qu'elle qualifie «d'importantes et de décisives» pour l'avenir scolaire des élèves. «On va se mobiliser afin que les examens se déroulent dans de bonnes conditions», a souligné le président de l'Unpef Sadek Dziri. Le Conseil national du syndicat, qui s'est réuni hier et avant-hier pour examiner la situation du secteur et l'activité syndicale, a décidé de «lever» le boycott des examens. Par contre, il s'est montré «inflexible» en maintenant celui des taches administratives et «tout ce qui concerne les compositions du 3e trimestre ainsi que les conseils des classes et les bulletins». Les membres du conseil ont passé en revue, lors de la même réunion, l'actualité de leur mouvement et la suite à lui donner et persistent sur le boycott administratif «tant que le ministère de la tutelle campe sur sa position». «Une position qu'il traduit par l'insouciance des responsables du département de l'éducation vis-à-vis de la situation d'environ 200 000 fonctionnaires exerçant dans 23 wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux», estime le syndicat. «Au contraire, au lieu de réagir favorablement, le ministère a eu recours à des mesures d'intimidation et de répression», a regretté le syndicat. Des mesures qui ne font qu'accentuer leur malaise et attiser leur colère. Une colère qu'ils expriment par la protestation qui demeure le mot d'ordre, selon le syndicat. Cette action sera marquée, en plus du débrayage reconduit pour sa septième semaine consécutive, par le refus d'établir les bulletins, de remettre les notes et d'organiser les conseils de classes. L'Unpef conteste la directive prise le 2 mai par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, relatif au calcul du système indemnitaire pour cette catégorie de travailleurs avec effet rétroactif à compter du janvier 2012 et reformule sa demande portant son calcul avec effet rétroactif depuis janvier 2008. Pour les corps communs, qui s'estiment «les plus lésés» du secteur, il est question de revoir cette directive relative à l'augmentation de leur indemnisation de l'ordre de 10 %, prise en mars par le Premier ministre.