Pourchassés au nord du Mali, les terroristes d'Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) et ceux sévissant sous les ordres de Mokhtar Belmokhtar alias Khaled Abou El Abbès alias Belaouar (le borgne), tentent d'accéder aux territoires des pays voisins, comme en témoigne le double attentat perpétré jeudi à l'aube, au Niger. Ce pays qui, comme l'Algérie, la Mauritanie et les autres pays de la région, a fermé ses frontières avec le Mali, pour empêcher toute tentative de la part des terroristes d'accéder à ses territoires au cours de l'offensive militaire au nord malien, est menacé par les terroristes pour avoir, justement, pris cette décision et pour avoir soutenu cette offensive militaire. Autre aspect qui dénote de la menace pesant, désormais, sur les pays de la région, le fait que (selon plusieurs observateurs), Aqmi et le Mujao ont, dorénavant, installé leurs camps d'entraînements au nord de la Libye, après avoir fui le nord du Mali où ne subsistent que quelques terroristes passant leur temps à tenter d'échapper aux forces spéciales françaises et africaines engagées dans «la chasse aux terroristes». Comme pour la prise d'otages de Tiguentourine, l'attaque jeudi d'une caserne militaire nigérienne à Agadez, a été planifiée, selon ces observateurs, à partir du nord de la Libye où Aqmi et le Mujao trouvent des espaces géographiques propices à leurs tentatives de se réorganiser. Daoud El Mauritani tué au nord du Mali Harcelés au nord du Mali par l'offensive menée par l'armée française et les armées de pays africains, Aqmi et le Mujao ne peuvent donc préparer des attentats d'envergure dans cette partie de ce pays. Les pertes enregistrées par ces organisations sont considérables. En plus de leurs territoires de prédilection, Aqmi et le Mujao ont perdu plusieurs de leurs éléments, dont le plus en vue est Abdelhamid Abou Zeid, émir de katibate Tarek Ibn Ziad». Des médias mauritaniens ont rapporté hier l'élimination, au cours de cette offensive, de Daoud El Mauritani, présenté comme «parmi les premiers jihadistes qui ont créé Aqmi». Pour rappel, le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) avait, en 2007, annoncé son allégeance à Al Qaïda et devenu Al Qaïda Maghreb islamique.