Au lendemain de sa cr�ation, Al-Qa�da au Maghreb islamique ou AQMI a h�rit� du Groupe salafiste pour la pr�dication et le combat (GSPC) de sa structure et de son organigramme. Selon des sp�cialistes de la question s�curitaire, la structure hi�rarchique de l'organisation actuelle est une copie conforme du mouvement m�re. Autopsie d�une n�buleuse. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Le corps structurel du GSPC dirig� au lendemain de sa cr�ation par Hassan Hattab �tait compos� de neuf zones. La r�gion du Sud, la neuvi�me dans l�organigramme de cette organisation terroriste, �tait dirig�e par Mokhtar Belmokhtar. Ce dernier �tait �galement connu sous le sobriquet de �Belaouar� (borgne) ou encore Khaled Abou Al Abass. Une appellation qu�il a h�rit�e lors de son s�jour en Afghanistan � la fin des ann�es 80. Selon plusieurs sources s�curitaires, la zone du d�sert qui constitue la neuvi�me r�gion du commandement de l�ex-GSPC a connu plusieurs d�nominations. De l'�mirat du d�sert, � Katibat El Moulathamoune (la phalange des enturbann�s), avant que la r�gion porte la d�nomination de la Zone sud d�Al-Qa�da au Maghreb islamique (AQMI). Les m�mes sources ajoutent que �l'organigramme de l'organisation est constitu� d'un conseil des notables, qui est l'organe supr�me de l'organisation �. Ce conseil regroupe les ��mirs� des diff�rentes r�gions, des notables choisis au niveau de chaque phalange. Les pouvoirs d�cisionnels et la nomination de l'��mir� g�n�ral reviennent � ce conseil. �L�id�e de ce conseil a germ� durant les ann�es du GSPC pour �radiquer les querelles intestines et r�duire la vague de d�sertions qui ont secou� l'organisation � l'�poque�, ajoute-ton. Selon des r�v�lations faites par un membre du GSPC � l�agence mauritanienne ANI, �la r�gion du Sud est compos�e de deux katibats (phalanges) et deux sariyats (compagnies militaires), selon la structure administrative de l'organisation. Mais la diversit� des zones de contr�le impose parfois la cr�ation de nouvelles compagnies militaires pour s�curiser et assurer la patrouille des r�gions sous contr�le. Ceci a permis la mise en place de sariyat Al Forquan, dont le commandement a �t� confi� � l'Alg�rien Yahya Abou Hamam (Jamal Oukacha)�. Deux grandes katibates dirig�es par Belmokhtar et Abou Zeid Les m�mes circonstances ont �t� �galement derri�re la cr�ation d'un autre sariyat dirig�e par Malik Abou Abdel Karim, un jeune djihadiste touareg. Quant aux deux grandes katibats : El Moulathamoune et Tarek Ben Ziyad de la r�gion sud, elles sont dirig�es respectivement par Mokhtar Belmokhtar, alias Belaouar, et Abdel Hamid Abou Zeid. Toutefois, il est important de noter que la r�gion du Sahel a vu l��mergence d�un grand nombre de chefs terroristes. Parmi ces derniers, on peut citer, notamment, Moussa Abou Daoud, Nabil Makhloufi alias Nabil Abou Alqama, Abdel Hamid Abou Zeid ou encore Jamal Oukacha alias Yahya Abou Alhamam et Yahya Jawadi alias Abou Amar. Ancien lieutenant du GSPC, connu pour �tre tr�s proche d�Abdelmalek Droukdel, Moussa Abou Daoud a �t� nomm� r�cemment par l'��mir� g�n�ral d'AQMI pour commander la r�gion du Sud o� il vient remplacer l'ancien ��mir� de cette zone, Yahya Jawadi. Mais pour des raisons li�es � sa s�curit�, le nouvel ��mir� n'a pu se mettre au travail, car sa sortie de l'Alg�rie l�expose au risque de son arrestation. Yahya Jawadi alias Abou Amar est �galement consid�r�, comme le commandant de l'Emirat du d�sert. Selon ces m�mes analystes, Jawadi jouit �d'une bonne r�putation et d�une grande confiance au sein de la n�buleuse�. Il est �galement alg�rien, � l�image d�Abdelhamid Abou Zeid. Ce dernier est pr�sent� comme le lieutenant de la katibat de Tarek Ben Ziyad. De son vrai nom Khadir Mahmoud, il est n� en 1957 et est consid�r� comme le �doyen des djihadistes� du d�sert au vu de son �ge. Des �alliances� de conjoncture Outre son mode organisationnel tr�s particulier, la n�buleuse d�Al-Qa�da �entretient� des relations �compl�mentaires � avec plusieurs groupes arm�s activant dans la r�gion du Sahel. A ce titre, on cite le mouvement d�Ansar Edine. Un mouvement arm� d'ob�dience salafiste, fond� par l'ancien rebelle touareg, Iyad ag Ghali. Ce dernier �tait � la t�te du Mouvement populaire de l'Azawad (MPA) pendant les ann�es 1990. Il avait �galement occup� des postes de haut rang dans l'administration malienne, avant de rompre les contacts avec les autorit�s de Bamako pour cr�er son propre mouvement (Ansar Edine) l'ann�e pass�e. Le chef d�Ansar Edine avait b�n�fici� de ses r�f�rences id�ologiques pour tisser des liens tr�s ��troits� avec AQMI. Ceci a pouss� certains � dire qu�Ansar Edine n'est qu'une vitrine derri�re laquelle se cache AQMI. Il brandit comme projet de soci�t�, l'instauration de la charia sur l'ensemble du territoire malien. Ancien diplomate, il refuse de reconna�tre la l�gitim� internationale. Un point de d�saccord entre lui et le Mouvement national pour la lib�ration de Azawad qui se bat pour un Etat civil. L�autre mouvement avec lequel Al-Qa�da entretient des relations, est celui du Mouvement pour l'unicit� et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao). Un groupe islamiste arm� cr�� en octobre 2011 par des djihadistes arabes. Ce mouvement est l�auteur du rapt de six diplomates alg�riens, le 5 avril, dans le nord du Mali. Mais avant ce coup m�diatique, le Mujao s�est distingu� par le rapt de trois occidentaux, deux Espagnoles et une Italienne. Enfin, l�autre mouvement avec qui Al-Qa�da a �conclu� une alliance est celui du Mouvement des fils du sahara pour la justice islamique (MSJI). La proclamation de ce mouvement remonte au 17 octobre 2007. Le mouvement a perp�tr� plusieurs attentats, qui ont cibl� une soci�t� p�troli�re alg�rienne install�e dans la zone d�In Am�nas. L�un de ces clans a rejoint Aqmi pour �participer aux efforts de l�instauration de la justice islamique en Alg�rie�.