Promulguée par décret présidentiel du 24 août 2004, l'adhésion de l'Algérie à la zone arabe de libre-échange (Zale) est devenue effective à partir du mois écoulé. Cette zone, qui a vu le jour après 39 ans de gestation, est opérationnelle depuis le 1er janvier 2005. Elle vise à la suppression totale des droits de douanes entre ses Etats membres, au nombre de 17. Outre notre pays, nouveau venu, on y compte le Maroc, la Tunisie, l'Egypte, le Liban, la Syrie, la Palestine, la Jordanie, l'Irak, le Koweït, l'Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis, Oman, Bahreïn, le Qatar et le Yémen. La mise en place de cet espace ambitionne de dynamiser les échanges commerciaux interarabes et renforcer le pouvoir de négociation des pays membres avec les blocs économiques puissants, tels l'Union européenne ou l'Alena. «Le volume des échanges des pays membres de la Zale représente 94% de la totalité du commerce arabe», selon Amr Moussa, secrétaire général de la Ligue arabe. Par ailleurs, selon le dernier rapport arabe sur le développement humain, le commerce interarabe, quant à lui, ne représente que 7 à 10% du commerce de cette zone. Le pétrole occupe une place prépondérante, puisqu'il représente plus de la moitié du volume des échanges. Idem pour le flux des capitaux, logés à la même enseigne. La mécanique arabe de libre-échange connaît déjà quelques couacs d'ordre administratif et technique. Ces difficultés portent, entre autres, sur l'existence de mesures non tarifaires, la non-adoption des règles d'origines spécifiques et la non-application du règlement des différends.Rappelons que la tentative de libéraliser les échanges entre les pays de le région remonte au 13 août 1964. Le Conseil de l'unité économique arabe en était l'instigateur. Quatre points étaient à l'ordre du jour de l'époque. Il s'agissait de la liberté de circulation des personnes et des capitaux, la liberté d'échange des produits et des marchandises, ainsi que la liberté de séjour, de travail et d'entreprise. Depuis, de nombreuses tentatives ont été faites afin de permettre la concrétisation de ce projet communautaire. Mais en vain !