Environ 25% des Algériens souffrent de rhinite allergique et doivent suivre un traitement pour éviter des complications, a indiqué, samedi à Alger, le chef de service de pneumo-allergologie du CHU de Beni-Messous, le Pr Habib Douagui. "Un Algérien sur quatre présente fréquemment des rhinites allergiques qui peuvent provoquer des crises d'asthme, lorsqu'elles ne sont pas soignées", a précisé le Pr Douagui qui est également le président de la Société africaine d'allergologie et d'Immunologie clinique (SAAIC), lors de la tenue du 5ème congres de la SAAIC. Les allergies sont des réactions immunitaires de l'organisme à un corps étranger, se manifestant par des éternuements, des démangeaisons, des rougeurs et des picotements. Les rhinites allergiques sont d'origine héréditaire et se déclenchent lors d'un contact avec l'agent causal, dans des environnements pollués, infestés d'acariens, de moisissures et de pollen. Les spécialistes recommandent aux personnes atteintes de cette maladie de consulter précocement un allergologue qui définira l'allergène responsable de l'affection et prescrira un anti-allergique spécifique. Lorsque la pathologie n'est pas prise en charge, elle peut évoluer en asthme et causer des diminutions de la vision et de l'audition. A ce propos, le Pr Douagui a fait savoir que 3,5 % de la population adulte et 8% des enfants soufraient d'asthme en Algérie, recommandant une attention médicale particulière pour ces malades. Le tabac figure en première position des facteurs aggravant de cette maladie, suivi des fumées de voiture, des usines et des polluants industriels. D'autres types d'allergies ont été abordés par les conférenciers de ce 5ème congres de la SAAIC, comme les allergies aux piqûres d'insectes, à certains aliments et à des produits cosmétiques. Selon le Pr Douagui, le seul moyen de lutter contre ces allergies est l'éviction de l'agent causal, après avoir effectué des tests médicaux pour déterminer l'allergène responsable de la maladie. Quelque 500 spécialistes algériens et étrangers ont pris part à ce congres ayant pour objectif une formation continue des médecins aux allergies diverses qui sont classées au 4ème rang des préoccupations de santé publique de l'OMS. Des ateliers scientifiques, des sessions formatrices et des communications thématiques sont prévus durant les trois jours du congres.