Près de 20.000 tonnes de déchets hospitaliers sont collectés annuellement, a indiqué samedi à Alger Mme Karima Semathi du ministère de l'environnement, de l'aménagement du territoire et de la ville. Intervenant lors d'une journée d'études sur la gestion des déchets d'activités de soins à risques infectieux organisée à l'occasion de la journée mondiale de l'environnement qui coïncide avec le 5 juin de chaque année, Mme Semathi a affirmé que 20.538 tonnes de déchets hospitaliers étaient collectées annuellement dont 15.000 tonnes détruites. Elle a passé en revue les différents textes juridiques régissant la gestion des déchets rappelant que 10 entreprises spécialisées ont été agréées durant les dernières années. De son côté, M. Hachemi Ould Rouiss, président de l'Association nationale des laboratoires biologiques a affirmé que la gestion des déchets hospitaliers "est une responsabilité qui incombe à la société tout entière" relevant par la même l'insouciance du citoyen qui jette certains déchets tels les seringues dans les poubelles publiques causant de graves maladies aux enfants et aux éboueurs. Concernant les déchets des laboratoires, le spécialiste a affirmé que ces derniers respectaient le procédé de collecte et de tri des déchets ajoutant, toutefois, que certains laboratoires trouvaient des difficultés pour la collecte des déchets en temps voulu et conformément aux normes en vigueur. M. Ould Rouis a déploré le retard accusé en matière d'élaboration de textes régissant le traitement des déchets hospitaliers et le manque d'incinérateurs au sein des établissements hospitaliers appelant à la réhabilitation du plan national de gestion des déchets. Pour sa part, M. Djallal Touhant, inspecteur à la Direction de la santé de Boumerdès a rappelé la circulaire de mai 2013 du ministère de la santé portant gestion de ces déchets indiquant que "certains restes émanant des autopsies sont enfouis conformément à la charia'a".