Le ministre de la santé, de la population et de la réforme hospitalière a instruit, en août 2008, les professionnels de la santé de réorganiser la filière d'élimination de déchets d'activités de soins dans les meilleurs délais. Presqu'une année après, qu'en est-il ? M. Touhant Jalel inspecteur praticien revient sur le contenu de cette directive : “L'instruction du 04/08/2008 a instauré l'obligation de prendre en charge la gestion des déchets d'activités de soins par les établissements de santé. Elle définit le tri, le stockage et le traitement des déchets d'activités de soins, parle des emballages qui doivent être aux normes européennes et insiste sur le fait que le traitement des Dasri (déchets d'activités de soins à risques infectieux) doit être écologique en préférant la banalisation sur l'incinération in situ qui est très dangereuse pour l'homme et l'environnement.” Pour ce qui est des incinérateurs dont disposent nos établissements à ce jour, il affirme qu'“ils sont obsolètes par rapport aux normes internationales”, quand ils ne sont pas en panne. En effet, M. Touhant nous déclare que “l'étude faite en 2006 sur 95 établissements montre qu'environ 45% des incinérateurs sont en panne et le reste fonctionne en discontinu.” Le secteur privé, soit sous-traite avec des hôpitaux ou rejette ces Dasri dans les décharges publiques. “Sur le terrain, nous observons un regain d'intérêt avec l'achat de quelques équipements. Mais seule une autre étude peut nous donner des informations plus fiables sur le changement de comportement sur cette gestion”, conclut M. Touhant.