Le président du Réseau algérien pour la défense des droits de l'enfant (NADA), M. Abderrahmane Arar, a estimé que l'écoute sociale des catégories en situation difficile, constitue un outil indispensable dans la prévention contre la délinquance. Dans une déclaration à l'APS, M. Arar a précisé que la mission d'écoute sociale requiert des connaissances professionnelles dans les domaines juridiques, psychologiques et sociaux. Les équipes d'écoute sociale relevant du réseau Nada, sont chargées de recevoir les appels sur le numéro vert "33 30" dans le but de prendre en charge les préoccupations des citoyens en difficulté, a indiqué M. Arar. En dépit des efforts déployés pour la mobilisation des moyens humains, chargés de l'écoute au niveau de 25 wilayas, la prise en charge des citoyens demeure insuffisante, a fait remarquer le responsable qui a ajouté que le réseau dispose de moyens "très limités". Il a précisé que les appels téléphoniques sont souvent suivis de mesures d'accompagnement dans plusieurs domaines éducatifs, judiciaires, sanitaires et administratifs, et ce en coordination avec les secteurs concernés. Le responsable a évoqué les opérations de coordination entre le Réseau Nada et le ministère de la Solidarité nationale et de la Famille au sujet de plusieurs questions, notamment la lutte contre la violence à l'égard des enfants. M. Arar a annoncé que le ministère renforcera l'équipe existante en charge de l'écoute sociale sur le numéro vert, par 150 spécialistes en droit, sociologie et psychologie. Le divorce et la violence sexuelle parmi les principales préoccupations des usagers du numéro vert Le divorce, les conflits familiaux et les agressions sexuelles sont les principales préoccupations des citoyens sur le numéro vert, a fait savoir le président du Réseau NADA. Il a souligné à ce propos que les équipes d'écoute relevant du réseau reçoivent quotidiennement entre 10 et 15 appels outre les rencontres directes programmées au niveau du siège de l'association. Les cas les plus marquants concernent le divorce, la garde des enfants, la pension alimentaire (nafaqa) et les agressions sexuelles, a-t-il précisé. "La majorité des appels qu'on reçoit sur le numéro vert portent sur des cas de divorce et d'agressions sexuelles sur des enfants, au sein et en dehors de la famille", a précisé Mme Nairi Sonia, psychologue et membre de l'équipe d'écoute sociale. "L'équipe en charge de l'écoute sociale doit s'intéresser entièrement à la personne au bout du fil et la rassurer", a-t-elle ajouté. Mme Reguig Nesrine, conseillère juridique et membre de l'équipe au Réseau Nada, a souligné que la plupart des dossiers soumis après l'étape de l'écoute des préoccupations sur le numéro vert ou lors d'une rencontre directe avec l'intéressé, nécessitent des solutions suivant la spécificité de la question. Elle a ajouté que les conflits familiaux et les agressions sexuelles qui requièrent une poursuite judiciaire, sont parmi les plus importants dossiers que l'association accompagne, suivis de ceux portant sur des préoccupations d'ordre scolaire ou sanitaire. Mme Reguig a indiqué que l'équipe d'accompagnement en matière de traitement des dossiers, enregistre quelque 20 cas par mois portant sur différentes questions, notamment le divorce, les agressions sexuelles et l'échec scolaire.