Le Président américain reconnaît que les services secrets de son pays espionnent les utilisateurs de plusieurs géants mondiaux d'Internet, dont Google et Facebook. Une polémique est née aux Etats-Unis d'Amérique à ce sujet, suite à la divulgation par le journal américain le Washington Post d'un document remis par un ancien membre des services de renseignements américains, attestant que les USA espionnaient les utilisateurs de plusieurs géants mondiaux d'Internet, dont Yahoo !, Facebook, Youtube, Google et d'autres encore. L'information sur ces activités d'espionnage a été divulguée également par le Guardian. Il s'agirait, selon cette information, d'un programme intitulé «PRISM» et qui serait conclu entre les services de renseignements américains et ces géants mondiaux d'Internet, permettant aux services secrets des USA d'accéder à leurs serveurs. Ces géants mondiaux d'Internet ont démenti cette information, expliquant qu'ils n'ont jamais entendu parler de ce programme et qu'ils n'ont conclu aucun accord dans ce sens. Le président Barack Obama, quant à lui, a confirmé l'existence de ces activités d'espionnage, précisant, toutefois, qu'elles ne concernent que «les étrangers résidant à l'étranger». Le président des USA sait très bien que la justice américaine protège ses ressortissants contre de telles activités. Les non Américains résidant à l'extérieur des USA ne sont, donc, pas protégés par la justice américaine contre ces activités d'espionnage. Il est expliqué qu'en «tous les cas, dès qu'un individu est suspecté dans une affaire susceptible de menacer la sécurité des Etats-Unis, tels que le terrorisme ou l'espionnage, le FBI et la NSA pourraient pister ses traces à travers les services connectés fournis par 9 firmes technologiques de Sillicon Valley». Justifiant ces opérations sur le plan légal, Barack Obama a fait valoir que le Congrès avait été informé de la surveillance des communications téléphoniques et du programme PRISM et que les juges fédéraux avaient autorisé les demandes de collecte de données. De leur côté, les responsables de Google et de Facebook ont réagi, exprimant leur attachement au respect des correspondances de leurs utilisateurs. «Nous comprenons que le gouvernement américain ou d'autres pays ait besoin de prendre des mesures pour préserver la sécurité de ses citoyens, y compris parfois en utilisant la surveillance», ont écrit le directeur général de Google, Larry Page, et son responsable pour les questions légales, David Drummond, dans un message publié sur le blog officiel du géant de l'internet. «Mais le degré de secret entourant les procédures légales actuelles nuit aux libertés que nous chérissons tous», regrettent-ils. Ils y voient le signe d'un «besoin pour une approche plus transparente». Le PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, a lui aussi appelé les gouvernements à être «beaucoup plus transparents sur tous les programmes visant à assurer la sécurité du public». «C'est le seul moyen de protéger les libertés civiles de tous et de créer la société sûre et libre que nous désirons tous à long terme», ajoute-t-il dans un message publié sur sa page Facebook. Le président Barack Obama a défendu, vendredi, la légalité du programme en affirmant que seules les communications des internautes étrangers étaient espionnées. «Toute suggestion que Google divulgue des informations sur l'activité de ses utilisateurs sur internet à une telle échelle est complètement fausse», écrivent encore MM. Page et Drummond, précisant que Google ne fournit de telles données qu'au cas par cas et seulement sur demande de la justice. Facebook, de son côté, dit n'avoir jamais reçu de demande officielle pour «des métadonnées en gros», et «si nous en recevions, nous nous défendrions vigoureusement», insiste Mark Zuckerberg. «Vous ne pouvez pas avoir une sécurité à 100% et une protection de la vie privée à 100% avec zéro inconvénients» pour assurer la sécurité des Etats-Unis, a affirmé le président Obama, de son côté, au lendemain de la double révélation sur les écoutes téléphoniques et l'accès direct par le FBI et la National Security Agency (NSA) aux serveurs de grandes sociétés technologiques américaines leur fournissant les emails, enregistrements audio et vidéo, photographies et documents échangés par les internautes.