Arborant sa casquette partisane, à l'occasion d'une conférence nationale sur la participation de la femme dans l'activité politique, le secrétaire d'Etat chargé de la communauté algérienne à l'étranger, Belkacem Sahli a estimé hier qu'il n'y a «aucun prétexte politique» à l'organisation d'une élection présidentielle anticipée, «souhaitée» par plusieurs partis depuis notamment la convalescence du président de la République. «Nous n'avons pas l'habitude à l'Alliance nationale républicaine (ANR) de commenter les positions des autres partis, mais je dirai qu'il n'y a aucun prétexte politique pour l'organisation d'une «élection présidentielle anticipée», a-t-il répondu lors d'un point de presse en marge des travaux de la rencontre nationale de son parti, consacrée à la promotion de la participation de la femme dans la vie politique. Il appellera dans la foulée à la préservation des institutions de l'Etat rappelant que ces dernières «se renouvellent périodiquement à travers les élections». Au sujet de la participation de sa formation politique aux prochaines échéances électorales (présidentielle) ou d'un soutien affiché à un candidat, Belkacem Sahli dira, en marge de la conférence, qu'il est trop tôt pour s'exprimer sur la question qui devra être tranchée lors du prochain conseil national de l'ANR. Dans le même ordre d'idée, et interrogé sur sa position sur la possibilité d'une «femme à la tête du pays», il dira qu'il n'est ni pour ni contre. Pour lui, la Constitution a déjà tranché la question dans la mesure où elle permet «à tout citoyen remplissant certaines conditions de se porter candidat». «Nous ne sommes nullement gênés», a-t-il commenté, avant de revenir longuement sur la promotion du rôle ou plutôt des chances de la femme, comme le stipule l'article 31 bis de la Constitution dans la vie politique. Pour Belkacem Sahli, favorable à l'égalité des chances et opposé à toute forme de discrimination comme énoncé par l'article 29 de la Constitution, le concept est «un projet de société». Pour promouvoir les chances de la femme en politique, il faut à ses yeux, s'attaquer «aux racines du mal» que sont le système éducatif qui continue notamment à véhiculer «des idées rétrogrades» et la mosquée qui produit, selon lui, un discours négatif. Aussi, est-il important de privilégier l'action politique au quotidien, a estimé Sahli qui a insisté sur le «rôle accompagnateur» de l'Etat en attribuant, par exemple, gratuitement les salles pour les activités politiques. Sahli fera remarquer dans ce sens que l'ANR a loué un siège «exigu» avec les cotisations des militants alors que d'autres formations possèdent des sièges attribués par l'Etat. Le parti organisera d'ailleurs, selon lui, plusieurs autres conférences nationales «thématiques» qui porteront «sur les sujets de l'heure», comme la sécurité, la santé… Le secrétaire général de l'ANR est revenu également lors de sa conférence sur les propositions de son parti relatives à la révision de la Constitution, rappelant sa préférence pour un système semi-présidentiel, car le système parlementaire est «dangereux», tout en insistant sur la préservation du caractère républicain de l'Etat et le multipartisme, gage de démocratie. Salhi est favorable au «retour à un chef de gouvernement» et à un rôle de «contre-pouvoir» dont doit jouir la société civile. Il suggérera entre autres l'introduction dans le préambule de la prochaine Constitution du référent «décennie noire» pour mieux informer les futures générations sur les différentes étapes de l'histoire du pays.