De 2011 à juin 2013, les réserves «techniquement exploitables» dont dispose l'Algérie en matière de gaz de schiste ont triplé, à se fier au nouveau rapport du département américain de l'Energie. Elaboré avec la collaboration de la firme américaine Advanced Resources International (ARI), une société de consultants des industries des hydrocarbures à l'échelle internationale, le document précise que l'Algérie est dotée de sept bassins renfermant du gaz de schiste. Selon la même source, notre pays, dont les réserves en gaz de schiste se situent actuellement à 19 800 milliards de mètres cubes, contre une évaluation de 6440 milliards m3 faite en 2011, est classé au 3e rang mondial. «L'Algérie et devancée par la Chine avec des réserves récupérables de gaz de schiste de 31 220 milliards m3, et de l'Argentine avec 22 500 milliards m3», a-t-on indiqué dans le même document. Le département américain de l'énergie ne manquera pas non plus de formuler une série d'éloges à l'endroit de la compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach. Usant de propos élogieux, le même département a, en effet, tenu à mettre en valeur les efforts consentis par Sonatrach en matière d'exploitation de gaz de schiste. «Sonatrach a entrepris de vastes efforts pour déterminer la taille et la qualité de ses ressources de gaz et de pétrole de schiste et établir une base de données sur les principaux bassins de schiste du pays», est-il souligné dans le document. «Le groupe pétrolier algérien prévoit des forages d'une série de puits-pilotes pour tester la productivité des bassins prioritaires, en ciblant les formations de schiste qui répondent à certains critères techniques et à des profondeurs modérées», est-il mentionné dans le même rapport. Le document tient également à rappeler que premier puits-pilote entrant dans ce vaste programme d'évaluation des ressources de schiste concerne le bassin de Berkine-Ghadamès, suivi par d'autres tests dans les bassins d'Illizi, Timimoun, Ahnet et de Mouydir. Autre rappel qu'évoque le département américain de l'énergie, la nouvelle loi sur les hydrocarbures, publiée en mars dernier au Journal Officiel et qui autorise l'exploitation des hydrocarbures non conventionnels, mais soumet l'utilisation de la technique de la fracturation hydraulique à l'accord du Conseil des ministres. La même loi stipule en outre que l'Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH) «est chargée de veiller au respect de l'environnement lors des opérations d'exploration et d'exploitation du gaz de schiste».