Depuis qu'il a été ravagé par un incendie en 2003, le marché n'a pas connu de changements notables. Les produits alimentaires côtoient les effets vestimentaires. Insalubre, le marché communal de Bouzaréah, qui se trouve à côté de la gare routière, cause de multiples désagréments aux citoyens et aux commerçants. Les habitués du marché éprouvent les pires difficultés pour y accéder. Dans cet espace commercial étroit, où la boue se mêle aux détritus de tous genres, les clients s'approvisionnent sans se rendre compte des risques sanitaires qu'ils encourent. A l'entrée de la structure, du poisson est étalé, sans aucune hygiène ou forme de conservation. Au même endroit, des fruits et légumes sont exposés. A l'intérieur du marché, les vendeurs de viande ne respectent aucune condition d'hygiène. La population de cette localité se lamente du fait que ce marché, incendié en 2003, n'a pas été réhabilité à ce jour. L'absence des conditions minimales d'hygiène, l'exiguïté de cet espace et l'exposition des produits alimentaires aux quatre vents rend compte de l'anarchie délibérée qui caractérise cet espace de négoce, unique au chef-lieu. A relever également la proximité des denrées alimentaires des effets vestimentaires. Dans un autre ordre d'idées, le projet du transfert de ce marché aux locaux édifiés à proximité n'a pas connu de suite. Selon les habitants du centre-ville, les 447 locaux construits en 1996, sur un terrain inadapté, n'ont toujours pas été distribués aux personnes qui détiennent des autorisations d'affectation. Selon les mêmes interlocuteurs, l'ouverture de ce nouveau marché aurait été bloquée par la daïra qui avait projeté la construction d'un parking, sur ce terrain attenant à l'actuel siège de la wilaya déléguée de la circonscription administrative. D'autres résidants affirment, par contre, que l'affectation des locaux a été une arnaque : plusieurs personnes ont bénéficié du même local. Actuellement, ces lieux se trouvent dans un état de dégradation avancé. Dans l'attente d'une solution définitive, la population continue à subir les conséquences de la mauvaise gestion de ce projet.