Le candidat à l'élection présidentielle du 9 avril, Loth Bonatero, ne cache pas son amertume, après avoir réclamé en vain de doter le service chargé de la légalisation au niveau des APC de la prérogative de la mise en conformité des signatures des citoyens. Contacté hier, M. Bonatero a tenu à dénoncer les entraves bureaucratiques que rencontrent les citoyens voulant leur apporter leur soutien au niveau des APC. Après avoir réglé le problème du retrait des formulaires au niveau du ministère de l'Intérieur, les candidats se heurtent actuellement à des difficultés au niveau des administrations communales. «La circulaire du ministère de l'Intérieur stipulant que seuls les présidents d'APC et les secrétaires généraux des communes sont habilités à légaliser les formulaires de signature nous complique davantage la tâche», regrette notre interlocuteur. Le candidat indépendant ne comprend pas pourquoi les autorités ne facilitent pas l'opération, sachant qu'un service de légalisation existe au niveau de toutes les APC. «Nous considérons que la circulaire ministérielle est une entorse à la loi», indiqué M. Bonatero. Afin de trouver une solution à leur problème, les candidats indépendants ont saisi le département de Yazid Zerhouni. «Il faut se fier à la circulaire», telle était la réponse du ministère. «Aujourd'hui, la bureaucratie ne fait que décourager les citoyens et installer le désespoir et la déception chez les électeurs», regrette M. Bonatero. Il ne comprend pas d'ailleurs que d'un côté, on appelle les Algériens à voter massivement, alors que de l'autre, on les met face à d'énormes difficultés. «Nous avons adressé des correspondances aux autorités (présidence de la République, Premier ministère, ministère de l'Intérieur) pour leur faire part de nos préoccupations, et à ce jour, nous n'avons reçu aucune réponse», déplore-t-il. Par ailleurs, en dépit des difficultés rencontrées, souligne le chercheur en astronomie, les candidats réunis samedi à Alger ont décidé de poursuivre l'opération de collecte des signatures.