Les 8 autocars en service dans la daïra de Telagh, wilaya de Sidi Bel Abbès, pour assurer le transport des élèves vers les établissements scolaires demeurent insuffisants, si l'on considère le nombre d'enfants contraints de se déplacer par leurs propres moyens. Les directeurs des CEM autant que le proviseur du lycée ne ratent pas l'occasion de faire part de leurs préoccupations quant aux retards fréquents des élèves, à cause justement de l'insuffisance des moyens de transport. Ce problème concerne particulièrement les enfants dont les villages ne sont pas desservis par les bus affectés au ramassage scolaire. Le plan de rotation des bus s'avère dépassé, donc inefficace, puisqu'il ne touche que les agglomérations les plus éloignées. A ce propos, le responsable du transport scolaire au niveau de la direction de l'éducation de la wilaya de Sidi Bel Abbès affirme que les 8 autocars mis en service relient 11 communes environnantes. Il avoue cependant que seules les localités de Merine, El Hessaïba, Sidi Chaïb et Daya sont bien desservies. Partant du principe qu'il faut transporter en priorité les élèves habitant aux extrémités de la daïra, notre interlocuteur a précisé que «faute d'un nombre suffisant d'autocars, le transport des écoliers doit couvrir, de façon prioritaire, les villages éloignés». Il ajoute que 4 autocars seront mis en service l'année scolaire prochaine. Les élèves, dont les établissements sont considérés comme proches de leur lieu de résidence, ne sont pas encore concernés par le transport scolaire. A l'exemple des enfants du village de Tirmen, situé à... 11 km du lycée ! Des fermes et hameaux sont aussi éloignés du lycée mais ne bénéficient pas du ramassage scolaire. Les enfants arrivent fatigués à l'école, en sueur quand il fait chaud, les vêtements trempés quand il pleut. A ces mêmes élèves, il est refusé l'accès à la cantine scolaire, sous prétexte qu'ils résident près de leur établissement. Pénalisés, les enfants en question ne peuvent non plus emprunter les fourgons privés, à cause des prix pratiqués.