L'Algérie a fait des progrès "réels" en ce qui concerne l'amélioration des indicateurs sociaux, mais reste "confrontée à des défis majeurs" relatifs notamment au chômage et au déficit en logements, selon un rapport sur l'état économique et social de la nation (2011-2012) établi par le Conseil économique et social (CNES). "L'Algérie a fait des progrès réels en ce qui concerne l'amélioration des indicateurs sociaux et de réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD)", a indiqué le rapport remis, mardi à Alger, à la presse à l'occasion de la tenue des travaux du forum économique et social organisé par le Conseil national économique et social (CNES) à l'occasion du cinquantenaire de l'indépendance. Le rapport a précisé, cependant, que l'Algérie restait "confrontée à des défis majeurs relatifs au chômage, notamment celui des jeunes, à l'amélioration du pouvoir d'achat, ainsi que le déficit de logement et de transport, la flambée des prix, la mal vie, la qualité des soins de santé et de l'enseignement et la perspective de foyers de tensions sociales". Les dispositifs d'insertion à l'emploi mis en place, depuis ces dernières années, ont fait apparaître "des limites", et compte tenu de la démographie, le problème du chômage devient "inquiétant", notamment celui des jeunes et des universitaires situé à plus de 20% en 2011, dès lors que le plan quinquennal 2010-2014 se fixe pour objectif de créer 3 millions d'emploi et de faire baisser le taux de chômage en dessus de 9%, a souligné le rapport. En terme de dispositifs d'emploi, l'année 2011 a vu se renforcer le dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP), dont les conditions d'accès au crédit des jeunes promoteurs qui ont été réaménagés pour en augmenter les bénéficiaires. A ce titre, les emplois crées par l'ANSEJ sont de 65812 durant l'année 2012, soit une croissance de 53,65% par rapport à l'année 2011. La CNAN a quant à elle crée 34801 emplois, soit une augmentation de 88,25% par rapport à l'année 2011. Le total des emplois créés (micro activités) des trois dernières années (2010-2012) est de 192041. Les placements réalisés par l'ANEM en 2012 avaient atteints 262990 contre 212022 en 2011, soit une progression de l'ordre de 24,03%, avec un total des placements pour la période (2010-2012) de 673778. S'agissant des secteurs de la santé et de sécurité sociale, le rapport a mis en exergue l'amélioration des conditions de vie (alimentation, nutrition, revenus des ménages..), précisant par ailleurs que la politique de santé devait s'adapter notamment avec le nouveau contexte épidémiologique marqué surtout par l'accroissement des maladies chroniques. "Le secteur de la santé a bénéficié d'une enveloppe financière de 619 milliards de dinars dans le cadre du programme d'investissement publics 2010-2014 pour la réalisation notamment d'hôpitaux. Il est attendu de ce programme, la réduction des écarts sanitaires entre les wilayas (...)", a noté le rapport du CNES. Il a ajouté que l'amélioration de l'accessibilité aux soins est conditionné par la levée des contraintes sérieuses ayant marqué l'exercice 2011 et 2012, notamment les pénuries de médicaments et la persistance (ou le retour même à des degrés relativement faible) de certaines épidémies (à l'image de la tuberculose). S'agissant du système éducation-formation, le rapport a mis l'accent sur les principes de la démocratisation et l'obligation et la gratuité de l'enseignement. Les préoccupations dans ce domaine sont axées sur, à la fois, la réduction du taux de déperdition scolaire et l'augmentation des taux de réussite. En matière de financement, des ressources importantes sont reconduites annuellement entre 8 à 12% du PIB.