Les négociations portant sur les revendications salariales du syndicat d'entreprise d'ArcelorMittal ayant échoué encore une fois malgré l'arbitrage de l'inspection du travail d'El Hadjar, la situation au sein du complexe est très tendue et l'on appréhende qu'elle débouche sur une grève générale illimitée. Selon Smaïn Kouadria, syndicaliste, que nous avons contacté hier, il pourrait y avoir du nouveau à l'issue de la deuxième et dernière réunion de conciliation prévue pour la même journée à 15h. Pour ce syndicaliste, «les syndicalistes auront tout fait pour éviter que le bras de fer qui les oppose à la direction générale d'ArcelorMittal ne dégénère». «Nous attendons beaucoup de cette rencontre et espérons que M. Bousquet décrispe la situation, en accédant à notre exigence de satisfaction de la plateforme de revendications en douze points qui est sur la table des négociations depuis 2006. La grève est une alternative à laquelle nous ne souhaitons pas recourir, en tout cas pas avant d'avoir épuisé toutes les dispositions réglementaires légales», a déclaré le secrétaire général du syndicat d'entreprise avant la réunion avec l'inspection du travail. Et d'ajouter que l'argument de la crise financière économique mondiale invoqué par la direction n'est pas recevable, du moment que les travailleurs dans leur immense majorité savent que le géant mondial de la métallurgie a réalisé d'immenses profits en Algérie et qu'il continue de le faire.