Le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Mouallem, a réaffirmé lundi que le président Bachar al-Assad "ne démissionnera pas" et qu'il ne remettrait pas le pouvoir à l'opposition syrienne. "Le président al-Assad ne démissionnera pas", a martelé M. Mouallem lors d'une conférence de presse à Damas, ajoutant à l'adresse de l'opposition que "si la condition est que le président al-Assad démissionne, ne prenez pas la peine de participer" à la Conférence de paix de Genève-2, proposée par Moscou et Washington pour mettre fin au conflit syrien. L'opposition, qui ne cesse d'appeler au départ du président al-Assad, a exprimé ses réserves quant à sa participation à la conférence. M. Mouallem a estimé, par ailleurs, que l'armement des rebelles en Syrie ne fera que prolonger le conflit. "L'armement va entraver la conférence de Genève", a-t-il dit. Le groupe des +Amis de la Syrie+, réuni à Doha, a décidé samedi d'intensifier son aide à l'opposition pour rééquilibrer le rapport de forces sur le terrain. "A chaque fois que l'armée (syrienne) libère un village (...), ils (les pays occidentaux) disent qu'il y a un déséquilibre (de forces) et qu'il faut armer l'opposition", a poursuivi M. Mouallem, affirmant qu'il avait de "grands doutes sur les intentions" des pays occidentaux.