La mise sous tension à 25 000 volts de la ligne ferroviaire Alger-Thénia et Alger-Blida a été concluante. Les services de la SNTF et de l'Anesrif n'ont enregistré à ce jour aucun incident. Le démarrage du train électrique est imminent. Une première pour le chemin de fer algérien. Une large campagne d'information a été menée depuis le mois de novembre 2008 pour sensibiliser les citoyens quant aux risques électriques sur la voie ferrée, notamment pour la banlieue est (Alger-Thénia).L'Agence nationale d'études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (Anesrif) devra livrer le projet d'électrification prochainement, nous a indiqué Badaoui Dahmane, directeur des projets au niveau de cette agence joint à ce sujet. La Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) a lancé, il y a quelques jours, une large campagne de sensibilisation de l'ensemble des citoyens par le biais des différents moyens d'information et de communication. Les services de la SNTF ont même procédé au porte-à-porte pour informer les riverains habitant à proximité de la voie ferrée quant aux dangers de la mise sous tension des lignes électrifiées. «L'opération s'est déroulée sans incidents. Les essais à blanc des trains électriques ont été également effectués ces derniers jours afin de s'assurer de la bonne exécution des travaux», nous a affirmé en substance le directeur des projets de l'Anesrif. L'électrification de cette zone a coûté à l'Etat la somme de 14 milliards de dinars. S'agissant de l'exploitation commerciale, la SNTF a acquis pas moins de 14 locomotives diesel électriques pour voyageurs et 16 autres électriques pour les marchandises auprès du fournisseur suisse Stadeler. Ces trains ont une vitesse de 140 km/h, ce qui va permettre de réduire de manière considérable le temps du voyage. Les responsables du secteur promettent de le ramener à moins d'une heure pour la ligne Alger-Thénia et à 35 minutes pour Alger-Blida. Un défi, étant donné que les voyageurs souffrent le martyre, allant jusqu'à bouder ce moyen de transport. A la recherche d'un partenaire Le lancement du train électrique devrait intervenir d'ici fin mars 2009, nous a confié par ailleurs le responsable de l'Anesrif. La date «n'a pas été encore fixée», selon la cellule de communication de la SNTF, sans pour autant donner les raisons. L'entreprise publique du chemin de fer a lancé en janvier un avis d'appel d'offres national et international restreint pour sélectionner un partenaire en mesure d'assurer la gestion et l'exploitation des services de transport de voyageurs de la banlieue algéroise. En optant pour ce mode de partenariat, la SNTF veut «améliorer ses prestations de services et acquérir un savoir-faire en la matière». Au vu des procédures en la matière, la mise en marche des trains électriques risque d'être retardée, indique-t-on au sujet de la date du lancement. En attendant, les citoyens patientent.