Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière (MSPRH) a enfin reconnu que le service des urgences médicales à travers les établissements de santé publique est «un grand danger pour le malade». Qualifiant ce service de «catastrophique», Abdelaziz Ziari a appelé les responsables concernés à améliorer ces mêmes services. «Il est indispensable et urgent d'améliorer le service des urgences» a, en effet, déclaré le Pr Ziari, hier à Alger, lors d'une rencontre nationale avec les gestionnaires de santé. Et d'ajouter : «C'est à cause de la mauvaise qualité du service des urgences que les citoyens ne font plus confiance aux établissements de santé publique.» S'adressant aux gestionnaires nationaux, le ministre a indiqué que les problèmes du secteur de la santé sont liés à «la mauvaise gouvernance et à la mauvaise gestion et non pas au manque de personnel ou d'argent». Il a souligné qu'«il est obligatoire d'accorder plus d'importance à ce problème de mauvaise gestion car notre secteur s'est développé anarchiquement». Par ailleurs, le ministre ne semble également pas satisfait de la gestion des pharmacies au niveau des centres de santé publique. «Il faut rétablir la fonction pharmacie», a-t-il précisé, ajoutant que «le pharmacien est le seul responsable du stockage et de la distribution des produits pharmaceutiques». S'agissant toujours des médicaments, le même responsable a exigé à ce que soit évalué le budget spécifique à la lutte contre le cancer. «De cette façon, nous pourrons maîtriser les ressources financières nécessaires à la lutte contre cette maladie sans provoquer une faille dans la disponibilité des autres médicaments», a-t-il expliqué. Concernant les services d'oncologie, M. Ziari a demandé d'élargir «ces services au niveau national». Pour ce qui est de l'hygiène hospitalière, il a appelé les gestionnaires à «s'organiser pour assurer la propreté et l'hygiène des patients». «Pour le bon déroulement de la gestion des déchets, il faut davantage investir dans l'incinérateur», a-t-il souligné.