A quelques jours de l'Aïd, les magasins d'habillement et de chaussures ainsi que les souks sont pris d'assaut par les citoyens à la recherche d'habits neufs pour l'Aïd el Fitr et la rentrée scolaire. Malgré la chaleur suffocante, les gens se bousculent devant les étals, à la recherche de la bonne affaire au bon prix.Dès le matin ainsi que le soir après le f'tour, à la rue de France, au R'cif et à Sidi Bouannaba, il est difficile de se frayer un chemin parmi la foule compacte. Ce qu'il faut retenir, c'est qu'il n'y a pas un grand choix de marchandises notamment pour les femmes et les enfants et ce, à cause des événements qui se déroulent en Syrie. Beaucoup de commerçants de la place s'approvisionnaient en effet à partir de ce pays arabe. Et si certains peuvent se permettre d'acheter leurs vêtements dans les magasins spécialisés à des prix défiant toute concurrence, qualité oblige, la majorité des gens en sont incapables d'où la nécessité de chercher des soldes ou des moments propices pour acheter des vêtements acceptables au niveau des marchés informels. Interrogée sur les prix, les dames estiment qu'à part les produits chinois de moindre qualité, les autres sont très chers. Pour les fillettes, par exemple, on peut trouver des chaussures de fabrication chinoises à 600 DA la paire. Quant aux produits locaux, ils sont hors d'atteinte et sont proposés entre 1900 et 2500 DA la paire. Les commerçants ont opéré cette année des augmentations sur les articles pour enfants allant jusqu'à 20%. Une manière de rembourser leurs pertes enregistrées durant les derniers mois où les rues du centre-ville étaient squattées par les vendeurs informels. Au niveau de Sidi Mabrouk, les prix affichés sont nettement supérieurs. Le moindre ensemble de fillette de 4 à 6 ans est cédé à plus de 5000 DA. Toutefois, les parents n'hésitent pas à mettre le prix pour satisfaire leurs enfants. «La qualité a un prix», nous a dit une femme rencontrée dans un magasin de cette cité. «Que faire ? C'est l'Aïd et nous devons céder aux caprices des enfants et des vendeurs», précise une dame. Flambée de tout, flambée toujours Sur un autre volet, et concernant cette fois-ci les prix des fruits et légumes, la mercuriale à Constantine est encore une fois bouleversée par la flambée subite des prix. Alors qu'ils ont été stables durant tout le mois de Ramadhan, il a suffi que l'Aïd approche et coïncide avec un week-end pour que les prix connaissent une envolée. Une petite virée au niveau des deux grands marchés des fruits et légumes, situés au centre-ville, permet aisément de constater une explosion de la mercuriale des plus imprévisibles. Au marché les frères-Bettou (ex-Saint-Jean) comme celui de Boumezou, les aliments de grande consommation sont cédés à un prix élevé. Cette flambée n'a pas dissuadé les citoyens de se ruer sur les marchands des fruits et légumes et les bouchers. La viande bovine varie entre 800 et 1000 DA, quant aux escalopes de dinde, elles ont atteint les 470 DA/kg. Le poulet est vendu entre 300 et 350 DA/kg. Les fruits et légumes n'échappent pas à la règle. Le circuit informel et la mauvaise foi des marchands y seraient pour beaucoup dans cette flambée subite.