Réuni en session ordinaire jeudi, le conseil national du Front des forces socialistes (FFS) a appelé «les Algériennes et Algériens à se mobiliser pour un boycott actif du scrutin présidentiel». Il s'agit, selon les termes de la résolution transmise à notre rédaction, «de rendre effective la dissidence électorale nationale». Estimant que «les conditions de préparation et de déroulement du scrutin montrent que le régime ne peut pas et ne veut changer», le plus vieux parti de l'opposition considère que «rester dans l'expectative devant cette situation, c'est consentir à la régression de notre pays». Pour le FFS, il ne s'agit pas de réaliser un consensus populiste, mais de travailler dans la clarté et la transparence avec les véritables forces du changement. «Aujourd'hui, seules la mobilisation et la solidarité du peuple algérien peuvent le sortir de l'impasse et lui permettre de réaliser le changement», indique le communiqué du conseil national. «Les Algériens, lit-on encore dans le communiqué, doivent dire non au désespoir, non à la résignation». Le premier secrétaire du parti, Karim Tabbou, a affirmé devant le conseil national que ce boycott était «un acte révolutionnaire». Contacté pour de plus amples détails sur les actions envisagées pour concrétiser le boycott actif, le chargé de communication au sein de la formation d'Aït Ahmed dira : «Des actions vont être menées. Il s'agira d'actions pacifiques, entre autres meetings et rencontres.» Notre interlocuteur fera cependant remarquer la difficulté du FFS à accéder aux tribunes d'expression «à cause de l'Etat d'urgence dont nous avons réclamé la levée». «Nous sommes en train d'étudier les mécanismes pour concrétiser l'aspect actif de notre appel», a-t-il encore expliqué, précisant que le travail de proximité «est à privilégier».