Les étudiants détenteurs de licences en science de l'information et de la communication comptent protester contre l'instruction ministérielle portant sur le blocage du concours d'accès au magistère pour les diplômés issus de l'ancien système. Afin de réduire le nombre de poste en magistère, la tutelle a recours à cette directive en adressant une instruction en direction du recteur de l'université Alger III portant la «suppression» du concours de magistère pour les diplômés de la faculté de journalisme issus du système classique. Frustrés par cette directive, annoncée par le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, les licenciés issus du système classique ont décidé d'organiser, demain, un sit-in devant le siège du ministère à Ben Aknoun. Qualifiant cette décision «d'injuste», les contestataires exigent du premier responsable du secteur, Rachid Harraoubia, de surseoir à cette décision avant qu'elle soit promulguée dans le Journal Officiel. Les étudiants intéressés par les études de 2e cycle ont été surpris d'apprendre, de la bouche du directeur de la faculté, qu'ils sont «exclus» de ce concours. L'administration, elle-même solidaire avec les étudiants, a saisi par écrit la tutelle lui demandant d'ouvrir le concours à tous les étudiants sans exception. Le recours à cette décision est considéré par les contestataires non seulement comme une atteinte à leurs droits mais également une dévalorisation et un mépris du système classique. Pour certaines parties dont des universitaires et des enseignants chercheurs, le recours à cette démarche traduit la volonté des pouvoirs publics à encourager le système LMD qui, selon eux, a prouvé son échec . Ce système introduit, il y a maintenant 9 ans dans nos universités, continue de susciter des interrogations concernant son adaptabilité au contexte algérien.