Suite à l'apparition d'une coloration jaune verdâtre depuis une semaine au niveau de la baie d'Alger et de la localité de Zemmouri, dans la wilaya de Boumerdès, des inquiétudes ont été exprimées notamment par des travailleurs du port d'Alger, contestant l'absence d'informations sur ce phénomène qu'ils ont considéré comme une pollution. Cependant, le ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et de la Ville a tenu à rassurer qu'il ne s'agit pas de pollution mais juste d'un phénomène naturel qui a pour origine la récente canicule enregistrée à Alger et au nord du pays. Le ministère a alerté les autorités concernées et a dépêché une équipe composée de l'Observatoire national de l'environnement et du développement durable et du Commissariat national du littoral pour des prélèvements d'échantillons d'eau de mer et analyses biologiques et physico-chimiques. Dans un communiqué, le ministère a indiqué que «les résultats ont révélé que la coloration jaune verdâtre de l'eau de mer est due à un pigment contenu dans la cellule phytoplanctonique». Il ajoutera que «ce phénomène naturel est dû à l'élévation importante de la température de l'eau par mer calme combinée à un optimum en sels nutritifs, naturellement présents dans le milieu marin». Pour rassurer la population et les estivants notamment, le ministère a expliqué que «ce phytoplancton est non toxique et ne représente aucun danger pour la santé humaine et notamment les baigneurs». Ceci étant, dès le recul du mercure conjugué à une agitation de la mer, ce phénomène s'estompera au fur et à mesure. Le ministère rappellera que le même phénomène a été observé en juillet et août 2003. Le ministère continue de suivre la qualité de l'eau de mer dans le cadre du programme national de surveillance et de suivi de la qualité du milieu marin en général et des eaux de baignade au niveau des plages en particulier (programme saison estivale). Cependant, certains travailleurs du port ont indiqué avoir signalé le phénomène depuis plusieurs jours sans qu'il y ait de réactions. Ils souhaitent que les pouvoirs publics fournissent plus d'informations au sujet de l'impact du phénomène sur les espèces marines du littoral d'Alger.