La situation tend à se normaliser dans les plages de l'Algérois après le passage du pic de contamination qui a soulevé une réaction en chaîne, notamment des estivants, qui ont dû déserter la majorité des plages. Les vacanciers reprennent peu à peu leurs habitudes. Selon une biologiste de l'Agence pour la promotion et la protection du littoral (APPL), « des conditions telles que le vent et une mer houleuse qui se sont conjuguées dernièrement, ont minimisé la prolifération de la microalgue, qui est certes parvenue aux côtes algériennes via les embarcations maritimes et les courants marins, elle est devenue naturellement autochtone, et s'est approprié les plages rocheuses du littoral. Sa propagation devrait se limiter uniquement à ces zones ». De son côté, le directeur de l'organisme dira : « Il y a un retour progressif à la normale à partir du moment où la confirmation de la non-existence de pollution chimique ou microbienne vient étayer ce qui n'était auparavant qu'une simple hypothèse. » Par ailleurs, le personnel de l'APPL tient à rassurer les estivants sur la qualité de l'eau de mer « qui s'avère excellente », nous affirme-t-on. En effet, des analyses sont périodiquement effectuées pour détecter la moindre pollution. Aussi, nous avons noté que les plages qui sont saturées par une fréquentation paroxysmique sont loin de présenter un caractère de propreté, par le fait de l'incivisme de certains baigneurs qui, faut-il le dire, ne s'abstiennent nullement d'effectuer leurs besoins dans l'eau. « Les baigneurs devraient éviter d'uriner dans l'eau. Les matières organiques se trouvant dans les urines telles que l'acide urique et l'ammoniaque constituent des éléments nutritifs pour l'algue », assurent nos interlocuteurs.