Le directeur de l'urbanisme de la commune de Constantine et son chef de service, en charge de la programmation, du transport et de la circulation, ont été limogés, mardi dernier, par le P/APC pour absence et laxisme dans leur travail. Le reste du personnel a écopé d'une ponction sur salaire d'une journée. Ces décisions ont été prises par le P/APC Sief Eddine Rihani à l'issue de sa visite mardi après-midi à la direction de l'urbanisme où il a constaté l'absence de la majorité des fonctionnaires y compris des responsables. Une contestation avait suivi ces sanctions le lendemain mercredi avant que tout ne rentre dans l'ordre jeudi avec la reprise du travail de tous les employés suite à une intervention du P/APC qui a pu les convaincre de reprendre leur travail. Néanmoins, le président de l'APC tient à s'expliquer sur cette affaire qui, selon lui, «n'est que la partie visible de l'iceberg». «Il est inadmissible, a-t-il dit, que des employés quittent leur poste de travail en abandonnant le service public.» Il expliquera aussi que «la gestion de cette direction est catastrophique et que le limogeage du directeur et de son chef de service n'est que le résultat d'un cumul de problèmes entravant particulièrement l'intérêt du citoyen». Il affirme avoir reçu «plusieurs plaintes sur la lenteur du traitement des dossiers du permis de construire, des certificats de conformité, de la régularisation et autres». Lors de sa tournée dans le service, le P/APC a également constaté la disparition de 104 dossiers de permis de construire, déposés dans le cadre d'une promotion immobilière. Ces dossiers ont coûté au promoteur 150 millions de centimes. «Plusieurs cas similaires ont été soulevés, notamment, de personnes qui attendent deux à trois ans le permis de construire ou le certificat de conformité», a-t-il dit sans pour autant cacher ses soupçons quant à la pratique douteuse de la corruption, devenue monnaie courante. Le président de l'APC, qui dit ne pas avoir «de preuves tangibles», souligne que «certains plaignants qui se sont rapprochés de notre bureau hésitent à faire les démarches nécessaires pour démasquer les malfrats de la bureaucratie». Selon lui, il est temps de prendre des mesures pour mettre fin à ces pratiques. Depuis son installation, il a pu observer le fonctionnement de plusieurs directions communales. «Il est opportun de procéder à des changements dans les directions où les responsables sont à leur poste depuis plus de 16 ans.»