L'athlétisme algérien qui s'apprête à prendre part du 10 au 18août aux Mondiaux-2013 de Moscou (Russie), a obtenu, jusque-là 9 médailles (6 en or et 3 en bronze), lors de ses précédentes participations aux différents championnats du monde. En 1991 à Tokyo (Japon), Noureddine Morceli et Hassiba Boulmerka sont entrés dans l'histoire, en offrant à l'Algérie ses premières consécrations mondiales avec deux médailles d'or (1500 m), alors que la dernière médaille mondiale en vermeil date de 2003 avec cette victoire de Aïssa Djabir Saïd-Guerni à Paris (France) sur 800 m. Depuis, l'hymne national algérien n'a plus retenti dans le ciel de l'athlétisme mondial. La participation algérienne aux Mondiaux-1991 de Tokyo a été prolifique en médailles, avec la consécration de Noureddine Morceli, Hassiba Boulmerka sur 1500 m et Azzeddine Brahmi (3000 m steeple) qui a décroché une médaille de bronze. Deux ans plus tard, l'Algérie renoue avec la consécration mondiale, à l'occasion des Mondiaux de Stuttgart (Allemagne-1993), grâce à Noureddine Morceli qui a remporté une médaille d'or (1500 m) et Hassiba Boulmerka qui s'est adjugé le bronze du 1500 m. A Goteborg (Suède-1995) lors des championnats du Monde, le duo Morceli-Boulmerka a réussi à monter encore une fois sur la première marche du podium sur la distance du 1500 m. Morceli peut se targuer d'être triple champion du monde (1991, 1993, 1995) et champion du monde en salle en 1991. Durant sa carrière, il a amélioré cinq records mondiaux en plein air et deux en salle. En 1997, aux Mondiaux d'Athènes (Grèce), les représentants algériens qui étaient en lice n'avaient pu décrocher la moindre médaille. Deux ans plus tard, l'Algérie a récolté aux championnats du Monde de Séville (Espagne), une seule médaille de bronze grâce à Aïssa Djabir Saïd-Guerni (800 m). Il convient de souligner que l'athlétisme algérien a connu ses années de gloire en particulier entre 1990 et 2000. Les résultats obtenus dans les années 1990 dans les différentes éditions des championnats du Monde restent les meilleurs réalisés jusque-là, par les athlètes algériens. Contrairement à la tradition qui faisait de cette discipline le porte-flambeau du sport national, après les résultats réalisés dans les années précédentes, l'athlétisme algérien a été sérieusement ébranlé en 2001 par la déconfiture enregistrée aux championnats du Monde d'Edmonton (Canada) et par la suspension d'Ali Saidi-Sief, le seul médaillé algérien de ces joutes (argent au 5.000 m), pour dopage. Cette sortie ratée au rendez-vous canadien, ou l'Algérie a obtenu son plus mauvais résultat depuis l'édition de 1991, a confirmé la baisse de régime constaté, notamment après les retraites des deux champions d'exception que furent les champions du monde et olympiques Noureddine Morceli et Hassiba Boulmerka. A Edmonton, la sélection nationale avec sa pléiade d'athlètes de dimension mondiale, a fortement déçu les Algériens, habitués dans les années 1990 à entendre l'hymne national retentir dans les arènes mondiales. En 2003 à Paris, l'Algérie renoue avec la consécration mondiale, grâce à Aïssa Djabir Saïd-Guerni qui a remporté la médaille d'or sur 800 m. En revanche, les athlètes algériens n'ont pu continuer sur la lancée de Paris, car depuis 2005 à Helsinki (Finlande) et jusqu'à l'édition de Daegu (Corée du Sud 2011), le palmarès de l'athlétisme algérien est resté vierge. Pour le rendez-vous de Moscou, les prévisions sont à la limite de la moyenne et il ne faut pas s'attendre à un coup d'éclat, puisque les athlètes algériens ambitionnent, seulement d'"arracher deux ou trois places de finalistes", comme l'a indiqué à l'APS le directeur technique national, Ahmed Boubrit.