Le ministre sahraoui des Territoires occupés, Mohamed El Ouali Akik, a appelé mercredi à Boumerdes le gouvernement marocain à mettre fin "immédiatement" aux graves violations des droits de l'Homme dans les territoires sahraouis occupés. "Pour prouver sa bonne foi dans le règlement du conflit, l'occupant marocain doit immédiatement cesser les violations répétées des droits les plus élémentaires des Sahraouis dans les villes occupées" du Sahara occidental, a déclaré à l'APS M. El Ouali Akik, en marge des travaux de l'université d'été des cadres sahraouis. Il a précisé que le Maroc "doit cesser les arrestations arbitraires et la répression des manifestations pacifiques des Sahraouis, notamment dans les villes occupées d'El Ayoun, Dakhla et Boujdour". "Le blocus imposé par l'armée marocaine aux villes sahraouies occupées doit être levé afin de permettre à ses populations de jouir de leur droit de circuler librement", a-t-il souligné. "Nous voulons que les prisonniers sahraouis, injustement condamnés par le Maroc, soient libérés et que le sort des 600 autres disparus soit connu", a-t-il ajouté. La "grande pression" qu'exercent les autorités d'occupation sur les populations des villes sahraouies est "intolérable et doit cesser", a martelé M. El Ouali Akik, rappelant que "l'objectif suprême des Sahraouis est l'indépendance". Ouverts mercredi matin à l'université M'hamed Bouguerra de Boumerdes, les travaux de la 4ème université d'été des cadres de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) se poursuivront jusqu'au 25 de ce mois. Cette rencontre sera l'occasion de débattre de plusieurs questions comme l'exploitation illégale des ressources naturelles du Sahara occidental, la situation des droits de l'Homme dans les territoires sahraouis occupés, la situation au Sahel, la sécurité régionale dans un contexte de crise et les conséquences néfastes de la drogue sur la jeunesse maghrébine.