Comme l'avait annoncé précédemment le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Moussa Benhammadi, l'opération de retrait du cahier des charges pour l'attribution de la licence d'exploitation de la troisième génération (3G) de la téléphonie mobile a eu lieu jeudi dernier. Les trois opérateurs, Mobilis, Nedjma et Djezzy, ont pu, effectivement, retirer les trois documents du cahier des charges auprès de l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT). Selon une source proche du dossier 3G, le coût de chaque licence est fixé à trois milliards de dinars (30 millions d'euros) au minimum et les opérateurs doivent couvrir, durant la première année, au moins quatre wilayas, à savoir, Alger, Ouargla, Constantine et Oran. Le déploiement de la 3G dans les autres wilayas se fera selon la demande et après une première évaluation de l'exploitation du réseau dans les quatre premières villes citées plus haut. Selon la même source, le cahier des charges prévoirait une clause selon laquelle les opérateurs seront classés en référence au taux de couverture réseau dans les 48 wilayas. En effet, l'ARPT départagera le territoire national en trois zones distinctes. La première comprendra les wilayas les plus reculées de l'Algérie, et qui concerne certainement celles du Sud et des Hauts-Plateaux. La deuxième et la troisième zones comprendront les wilayas du centre et du nord du pays. Concernant la deuxième clause du dossier, celle-ci concerne le partage des wilayas dans lesquelles sera lancée la 3G entre les trois opérateurs afin de ne défavoriser aucun d'eux. Le dépôt des offres techniques et financières est, par ailleurs, fixé au plus tard au 15 septembre à midi, et l'ouverture des plis aura lieu le même jour à 13h au siège de l'ARPT. L'attribution provisoire des licences est fixée au 15 octobre et la commercialisation des services de la 3G commencera le 1er décembre prochain. Moussa Benhamadi avait reconnu dernièrement que l'opération de lancement de la 3G en Algérie «est complexe et a une dimension nationale». La date de lancement du service 3G a été reportée à plusieurs reprises en raison du non-règlement du dossier relatif à l'achat de l'opérateur Djezzy. L'opération a été reportée dans l'intérêt général du fait que l'Etat n'a pas voulu priver l'opérateur de téléphonie mobile Djezzy, qui compte actuellement plus de 17 millions d'abonnés, du marché de la 3G, rappelle-t-on.