Au centre d'un feuilleton politico-médiatique, OTA a su tirer son épingle du jeu et s'imposer comme le n°1 de la téléphonie mobile. L'affaire Al-Shorafa, montée de toutes pièces ou pas, a été la campagne médiatique, de loin la plus méchante, depuis l'avènement de la presse indépendante. C'est, en effet, la première fois qu'une personnalité étrangère est la cible d'un mitraillage quasi-quotidien de la part d'une presse qui, à tort ou à raison, s'est acharnée sur un homme d'affaires, dont le principal tort apparemment est d'appartenir à une sphère économique «pas très convenable» pour certains groupes de pression en Algérie. Le matraquage médiatique n'a pas épargné grand-monde. De nombreuses compagnies d'origine arabe ont été passées à la moulinette par Al-Shorafa interposé. Orascom Télécom Algérie a, de fait été au centre de la terrible tempête. Les accusations sur l'octroi de la licence de téléphonie mobile de manière occulte et toutes les autres rumeurs les plus invraisemblables qui ont circulé sur de prétendus liens entre l'homme d'affaires émirati et OTA, ont plongé la toute jeune entreprise dans une bourrasque politico-médiatique où les considérations économiques et financières qui, en d'autres circonstances n'auraient même pas été traitées par la presse, ont servi d'arme pour jeter le discrédit sur Djezzy. Face à cette offensive tous azimuts où l'on tente de diaboliser l'opérateur égyptien, ce dernier a, d'entrée de jeu tenté une réaction à travers un communiqué de presse où un démenti formel est apporté aux allégations rapportées par la presse. Mais cette sortie médiatique a été instrumentalisée par les cercles hostiles aux capitaux arabes et l'on a été jusqu'à mettre en doute véracité de l'information communiquée par OTA, pourtant facilement vérifiable. Il devenait clair, à l'époque déjà, que le but n'était pas tant la recherche de la vérité, mais que la mise à genoux d'une entreprise qui, d'une manière ou d'une autre, n'est pas du tout passé inaperçue. Elle n'a laissé personne indifférent. En tout état de cause, côté clients, l'opérateur privé affiche une progression constante, même au plus fort de la campagne qui l'a ciblé. En fait, Djezzy a compris que la meilleure façon de confondre ses contradicteurs est de ne pas répondre aux attaques infondées, en se limitant à faire son métier de prestataire de service. Tout compte fait, la meilleure communication face aux campagnes de dénigrement est le silence. Un silence qui a permis à OTA de traverser la tempête et de s'imposer, à peine un an après son démarrage, comme le n°1 de la téléphonie mobile en Algérie.