La Centrale syndicale compte saisir cette occasion pour arracher officiellement le retrait du projet de M.Khelil. La deuxième bipartite, prévue entre le gouvernement et l'Ugta, aura lieu, selon des sources sûres, la semaine prochaine. Contacté par nos soins, M.Malki, secrétaire général chargé des relations extérieures, s'est contenté de préciser que la rencontre aura lieu durant la première quinzaine du mois de février. Il a ajouté que la réunion, tenue, hier, entre M.Sidi Saïd et les services du Chef du gouvernement, n'a pas permis de fixer une date définitive. Y a-t-il un désaccord entre les deux parties? M.Malki dément et évoque la visite que compte entamer, à partir d'aujourd'hui, le président italien dans notre pays. «Les services de M.Benflis sont très occupés par la préparation de cette visite.» Néanmoins, notre interlocuteur nous apprend qu'une deuxième rencontre aura lieu au courant de la semaine prochaine pour se pencher sur la question. «Nous pouvons avancer que l'Ugta fera de son mieux pour la tenue de la bipartite avant le 24 février», assure notre interlocuteur. Mais selon nos sources, Sidi Saïd a été reçu, hier en fin d'après-midi, par M.Benflis pour confirmer la tenue de la bipartite la semaine prochaine. Le choix de la date est loin d'être fortuit. Le 24 février représente l'anniversaire de la création de l'Ugta, mais aussi celui de la nationalisation des hydrocarbures. Une fête que l'Ugta compte célébrer cette année à Hassi Messaoud. L'on comprend aisément que la Centrale syndicale, forte de sa représentativité au milieu des travailleurs, espère célébrer cette date avec des acquis en main. Ces acquis seront justement à l'ordre du jour lors de la bipartite. Parmi les dossiers qui seront discutés entre les parties concernées, on retiendra principalement ceux relatifs au corps commun, à la sécurité sociale, au logement et au statut particulier de la Fonction publique. L'on notera, à ce sujet, qu'un désaccord de fond existe entre l'exécutif et le partenaire social concernant les augmentations accordées aux corps communs. Tandis que le premier a proposé une réévaluation de 20%, M.Sidi Saïd en revendique 40. Cette bipartite sera une occasion, selon M.Malki, pour rebondir sur le dossier des réformes économiques. La privatisation du secteur public et l'avant-projet de loi sur les hydrocarbures seront parmi les dossiers chauds de cette rencontre. Notre interlocuteur a insinué que l'Ugta compte saisir cette occasion pour arracher officiellement le retrait du projet de M.Khelil, dénoncé par cette organisation, qui n'a cessé de mener tambour battant une campagne sur tous les fronts pour dénoncer «le bradage des richesses naturelles». Dans ce même cadre, la Centrale syndicale organisera, demain, une rencontre nationale regroupant les différents bureaux régionaux pour plaider cette cause.