Lotfi Raïssi, arrêté la semaine dernière, pilote de formation, a été l'instructeur de quatre des pirates kamikazes du 11 septembre. C'est ce qu'a déclaré le parquet britannique à Londres, hier. S'agissant des six terroristes du Gspc arrêtés en Espagne, la police ibérique a projeté un film vidéo confisqué à ce groupe, montrant une attaque contre des éléments de l'armée algérienne, et des séquences sur les camps d'entraînement de Ben Laden en Afghanistan. Actuellement, la police espagnole cherche le lien entre ce groupe et les pirates kamikazes. Surtout que Mohamed Atta, l'un des pilotes kamikazes, a déjà séjourné en Espagne. En outre, le FBI a rendu publiques les photos d'identité des 19 pirates qui ont effectué l'attaque. Toujours dans l'activité du FBI, au moins dix personnes d'origine arabe ont été arrêtées, ces derniers jours, aux USA. Hussein Al-Obaïdi, Samir Al-Mazaal (Irakiens), Akil El-Aboudi habitant Detroit, Hatef Al-Atabi et Arkan Alandon résidant à Dearborn, ont été soupçonnés de planifier des attentats au camion piégé. Les autres suspects ont été arrêtés à Washington et au Missouri. En Grande-Bretagne, la police a démantelé le réseau Tafkir oua el-hidjra. C'est sur les aveux de l'islamiste algérien, Djamal Beghal, arrêté à Dubaï, que la police a remonté jusqu'au noyau. Selon ce terroriste, après la naissance de Takfir en Egypte, trois cellules ont été créées et envoyées dans les pays occidentaux. La brigade de lutte antiterroriste s'apprête également à interroger trois Algériens, âgés de 29, 23 et 35 ans, arrêtés dans des maisons à Leitz. En France, 24 personnes ont été jugées, hier. Ces terroristes appartenaient au mouvement extrémiste Takfir oua el-hidjra. L'un des prévenus a révélé que des actes terroristes étaient déjà programmés en 1999. Nacereddine Mettaï cite les objectifs visés: l'agence d'Air Algérie près de la gare Saint-Charles, le local des transports maritimes algériens sur le port de la Joliette et deux lignes d'autobus. Il a également dévoilé les liens de son groupe avec Oussama Ben Laden et les GIA. «Le GIA et le Takfir oua el-hidjra s'étaient entendus sur une idéologie commune pour s'entraider aux plans logistique et opérationnel. Oussama Ben Laden a, quant à lui, accepté de financer cette mouvance», a-t-il avoué.