l'organisation a rendu public un communiqué clôturant sa réunion du 30 janvier dernier. Une réunion s'est tenue sous la présidence du bâtonnier et était destinée à «apporter des éclaircissements» quant au boycott des sessions criminelles. Le Conseil de l'ordre des avocats de la région de Tizi Ouzou a tenu à «lever toute équivoque dans l'esprit du grand public et de leurs confrères des autres régions...». Il est ainsi expliqué que «la décision du boycott prise par le Conseil de l'ordre, en date du 17 octobre 2002 et entérinée par l'assemblée générale des avocats tenue en date du 26 décembre, n'a absolument aucun caractère politique comme la propagande de certains ‘‘milieux'' mal intentionnés tend à le faire croire». Pour l'ordre des avocats de la région de Tizi Ouzou, «la décision de boycott a été et est la seule réaction efficace pour préserver et sauvegarder la dignité de l'avocat et amener les autorités judiciaires à prendre les mesures qui s'imposent afin de ne pas laisser impunis les auteurs de la vile agression dont ont été victimes des avocats». Se disant conscients des inconvénients que peuvent subir leurs clients impliqués dans des affaires criminelles et, les premiers touchés, mais précisent, que leurs clients et leurs familles «doivent comprendre que la protestation et la revendication des avocats sont légitimes et compréhensibles». Pour le Conseil de l'ordre «l'avocat mis au pas et bafoué dans sa dignité ne peut plus prétendre être le dernier rempart de la liberté et de la dignité du citoyen». Le Conseil de l'ordre déplore, en outre, la dernière «astuce» en vogue, «celle d'avoir recours, par les présidents d'assises, à l'article 271 du Code de procédure pénale pour évacuer les affaires criminelles, outre le fait que le recours à cet article est discutable dans les circonstances actuelles». Le Conseil de l'ordre considère que «ce recours à l'article 271 du Code de procédure pénale, constitue un moyen inélégant et détourné de mettre en échec le boycott». Les avocats de la région de Tizi Ouzou, invitent, par le biais de «leurs représentants légitimes», l'ensemble de leurs clients et leurs familles «à ne pas céder à la tentation offerte par l'article 271 du Code de procédure pénale, car un amateur ne pourra jamais remplacer un professionnel». Et enfin, les avocats de la région de Tizi Ouzou invitent leurs confrères des autres régions «à se solidariser encore plus avec eux, car le combat qui est mené a pour seul objectif la défense de l'avocat».