La porte-parole du gouvernement s'en est tenue strictement à l'ordre du jour du Conseil de gouvernement. Toutes les questions brûlantes de l'actualité nationale ont été éludées, hier, par la ministre de la Culture et de la Communication, porte-parole du gouvernement, Khalida Toumi, lors d'un point de presse qu'elle a animé au Centre international de presse (ClP). La représentante de l'Exécutif avait même écourté sa rencontre avec les journalistes avides d'en savoir plus sur certaines questions qui font la Une de la presse indépendante. Sur le gel des activités de la banque du groupe Khalifa, elle dira que ce point n'a pas été à l'ordre du jour du Conseil de gouvernement qui s'est tenu avant-hier. En revanche, elle est revenue longuement sur un projet de décret présidentiel portant création de Dar el-ifta' qui est, selon elle, un organe à caractère scientifique et religieux. Cette structure, qui sera dirigée par le mufti de la République, servira, en effet, de référence officielle en matière de fetwas à travers le territoire national. Et l'un des motifs de cette décision qui ne vient pas empiéter sur les prérogatives du Haut-conseil islamique, expliquera Khalida Toumi, est le cas des femmes enlevées et violées par les terroristes qui se sont, malgré elles, retrouvées enceintes. A propos de la grève générale de l'UGTA, la ministre de la Culture et de la Communication affirmera que l'Exécutif est convaincu que “le dialogue est la meilleure voie pour régler nos problèmes”. Et c'est dans cette optique qu'elle annonce une rencontre bipartite, sans préciser la date, entre l'organisation syndicale et le gouvernement. Néanmoins, Khalida Toumi insistera sur la volonté du président de la République d'approfondir et d'accélérer les réformes. Celles-ci seront, selon elle, “générales et graduelles”. Quant au dossier relatif au nouvel avant-projet de loi sur les hydrocarbures, elle indiquera que le gouvernement n'a jamais eu affaire à ce texte qui n'en est pas un, en fait. Interrogée sur la position de l'Algérie à propos du Sahara occidental et l'Irak, la représentante de l'Exécutif affirmera, encore une fois et ce, en soulignant l'intense activité diplomatique du chef de l'Etat, que “notre pays est fidèle aux principes directeurs qui ont de tout temps guidé sa politique extérieure, entre autres, la légitimité et le droit des peuples à l'autodétermination”. Concernant l'ébullition que connaît la scène politique en prévision de l'élection présidentielle de 2004, elle déclarera que “le gouvernement ne mélange pas les calendriers”. S. R. CONSEIL DE GOUVERNEMENT Indemnisation des victimes des dernières intempéries : - Le nombre des victimes est de 24 personnes à travers neuf wilayas. - Les dégâts matériels sont évalués à 5 milliards de dinars. Les mesures prises par les pouvoirs publics : - L'octroi aux ayants droit des victimes décédées d'une allocation forfaitaire de 700 000 DA. - L'inscription d'un programme supplémentaire à hauteur de 3 milliards de dinars au profit des secteurs de l'hydraulique et des travaux publics. - L'intervention pour 1,5 milliard de dinars au titre de l'habitat. - La compensation à hauteur de 500 millions de dinars pour les dégâts occasionnés au secteur agricole. Coût global du parachèvement de la nouvelle aérogare : - Les travaux sont évalués à 15,8 milliards de dinars.