«La faute incombe au conducteur qui se dirigeait vers l'aire de garage de la station ferroviaire d'Agha.» Une commission d'enquête a été installée, hier, par la direction générale de la Sntf afin de déterminer les causes de la collision de deux trains survenue mardi vers 17h 15 à la gare d'Alger, nous informe M.Nekkache, chargé de la communication au sein de cette instance. «Seule la commission est habilitée à déterminer les causes réelles de cet accident», ajoute-t-il. Revenant justement sur les faits, notre interlocuteur précise que la faute incombe au conducteur du train qui se dirigeait vers l'aire de garage de la station ferroviaire d'Agha. Ce dernier, pour des raisons qui restent pour l'heure inconnues, n'a pas marqué l'arrêt signalé par le feu rouge. C'est à ce moment-là que le choc s'est produit. On dénombre 32 blessés dont 4 dans un état grave. Les blessés ont été évacués vers les hôpitaux de Mustapha et de Bab El-Oued pour y recevoir les soins nécessaires. Certains ont pu regagner leur domicile. D'autres sont encore sous contrôle médical. Un est dans un état grave. Ce qu'il faut soulever, toutefois, c'est que les mécaniciens du transport ferroviaire reçoivent une formation de 18 mois sanctionnée par un examen de fin de cycle leur permettant d'obtenir leur diplôme. Ce n'est pas tout, souligne M.Nekkache, ces derniers subissent régulièrement des tests d'aptitude pour évaluer leurs capacités de conduire. Dernièrement, ajoute-t-il, la Sntf s'est dotée d'un «simulateur de conduite» qui aide à approfondir la formation des conducteurs. «Ce simulateur reproduit des scènes grandeur nature afin de tester les réflexes du conducteur appelé à faire face à n'importe quelle situation sur le terrain». «Devenir un conducteur de train n'est pas donné à tout le monde», ajoute M.Nekkache. Cependant, cette acquisition n'a pu être assimilée par les 250 agents du fait qu'elle est nouvelle. «Nous comptons améliorer davantage notre dispositif sécuritaire sachant qu'il y a moins de huit mois un accident similaire s'est produit au niveau de Aïn Nâadja», explique notre interlocuteur. A cet effet, un large programme d'acquisition d'équipement, notamment des radios de bord pour faciliter la communication entre les conducteurs, est en cours d'application. «Un appel d'offres a été lancé récemment en ce sens», déclare-t-il.