Ce véritable problème de santé publique est appelé chez nous «maladie du sucre». De nos jours, il a atteint une telle ampleur qu'il est d'urgence qu'une politique de prévention à même de freiner sa progression soit instaurée. En effet, il est presque rare de voir une famille kabyle qui ne comprenne pas parmi les siens un diabétique. Le diabète est aujourd'hui un obstacle qui se dresse sur le chemin de toutes les spécialités médicales d'où la problématique de sa prise en charge par les services de la santé. Celle-ci est très souvent coûteuse pour les malades et les collectivités. Au niveau du secteur sanitaire de Béjaïa, il est recensé plus 5381 personnes atteintes de cette maladie. Selon les professionnels de la santé, ce chiffre est loin de refléter une réalité qui, à leurs yeux, est alarmante. Evoluant de manière insidieuse, le diabète n'est détecté qu'à l'occasion d'une prise de glycémie et par conséquent toujours en retard. Cette maladie qui, traditionnellement ne touchait que les adultes dépassant la quarantaine, est découverte même chez les enfants. A l'origine de ce fléau sanitaire, les professionnels vous citeront les facteurs génétiques et le mode d'alimentation. Cette dernière, expliquent les spécialistes, lorsqu'elle est sucrée et trop grasse provoque inévitablement l'obésité et ensuite le diabète. Il existe deux types de diabète qui sont liés au dérèglement du métabolisme du glucose et d'autres symptômes tels qu'une faim accrue, une soif intense et l'augmentation du volume d'urine. Le diabète peut avoir des conséquences graves en raison de ses multiples retentissements viscéraux. De ce fait, il est la première cause de la cécité et le principal facteur d'une insuffisance rénale. Il est aussi à l'origine de la perte graduelle de la sensibilité des nerfs au niveau des membres et des complications cardiovasculaires avec des risques d'infarctus. Ce petit compte rendu se veut une alerte sur la maladie qui fait des ravages sans pour autant qu'une politique réelle lui soit appliquée.