Le texte de 1 905 relatif aux cultes, est sujet d'un grand débat politique. Un appel signé par des intellectuels, des hommes de foi du Grand Orient et de la Grande loge, des hommes du monde de toutes confessions, unis dans un même souci de réunification et militant pour une laïcité universelle, a été lancé à l'occasion du centenaire de la loi de 1905. Ce dernier codifie la séparation de l'église et de l'Etat. Cette commémoration se veut l'occasion de rejeter, «des suggestions pleines de risques ayant pour inspiration l'idée de réviser cette loi», relèvent les signataires de l'appel. Il est rejoint par Luc Ferry, ministre français de l'Education nationale, qui se déclare «opposé au port du foulard islamique à l'école». Le président de la Fédération protestante de France, a envisagé publiquement une révision de la loi de 1905. Deux membres du gouvernement français se sont alignés sur le même avis. La loi de 1905, dans son premier titre édicte deux principes fondamentaux; le premier consiste au fait que «la République assure la liberté de la conscience» sous-entend évidemment la liberté de toutes les consciences (religieuses, athées ou agnostiques...) Le second principe édicté est: «La République ne reconnaît, ni salarié ni ne subventionne aucun culte». La loi de 1905, ne sera pas révisée selon les hautes sphères de l'administration française, du moins pas avant la fin du mandat de Chirac en 2007. Il n'empêche que le ministre de l'Intérieur et du Culte, Nicolas Sarkozy, s'est interrogé sur la manière de «moderniser» cette loi afin de «financer les mosquées sur fonds publics». Faut-il réviser cette loi de 1905? Non ! Peut-on avec la loi de 1905, changer un certain nombre de choses qui vont permettre d'avoir un Islam compatible avec la République? Pour le ministre de l'Intérieur, c'est parfaitement possible. Le second argument émis par les partisans du changement de la loi, est tout simple. Ils estiment que le texte n'est pas du tout respecté. D'où, assurent-ils, son inadéquation avec les réalités de l'heure en France. Aussi, affirme-t-on au sein de ces mêmes cercles que des élus et des religieux chrétiens et musulmans détournent la loi de 1905, en subventionnant des associations à caractère religieux en invoquant la loi de 1901. Celle-ci autorise des financements publics, destinés au mouvement associatif. Le gouvernement français qui voit d'un très mauvais oeil la montée des islamistes radicaux, entend se doter d'un nouveau texte de loi, à même de lui permettre d'étouffer financièrement, les groupes islamistes qui pourraient présenter un danger pour l'ordre public et partant, aider toutes les associations religieuses musulmanes qui prônent un «Islam de France».