Dans la wilaya de Béjaïa, elle est montée de plusieurs crans à la suite de la convocation par la police de neuf grévistes. Alors que les travailleurs du port de Béjaïa avaient repris leur travail après une journée de protestation initiée par leur syndicat, ceux des secteurs de l'administration et de la Formation professionnelle poursuivaient leur grève, hier encore, très suivie au demeurant. Si pour les travailleurs de l'administration de la wilaya, la situation s'est davantage corsée ces derniers jours et qu'aucune ébauche d'issue ne se dessine, il n'en est pas de même pour ceux de la formation professionnelle dont la grève prendra fin aujourd'hui pour reprendre dimanche prochain conformément à la décision entérinée en assemblée générale. Dans la wilaya de Béjaïa, la tension était montée de plusieurs crans à la suite de la convocation par la police de neuf grévistes. Depuis samedi, la plupart des travailleurs ont rejoint, le mouvement de grève illimitée lancé depuis le 20 janvier dernier. Lors d'un point de presse, tenu par le secrétaire général du Snapap, M.Sadou a évoqué «les tentatives d'intimidation» que le wali de Béjaïa aurait entreprises pour «casser la grève», le conférencier fera allusion à «la réquisition de fonctionnaires grévistes» qui, en riposte, «l'avaient refusée conformément à la loi». Devant le rejet des réquisitions, les services de la wilaya ont, alors, selon les mêmes syndicalistes, «déposé plainte contre les réfractaires». Ce bras de fer a failli connaître un dérapage certain lorsqu'«une occupation des bureaux des services de cartes grises et permis de conduire a été entamée».Le secrétaire général parlera de la violation de la loi dans son article 57. Loin de baisser les bras, les syndicalistes du Snapap étaient, hier, en réunion. Le conseil de wilaya devait aborder les suites à donner à ce conflit pénalisant à plus d'un titre. On parle d'ores et déjà de «l'élargissement du mouvement aux daïras et communes». Dans le secteur de la Formation professionnelle, la situation n'est guère reluisante. La première partie de la grève cyclique prend fin aujourd'hui. Les travailleurs de ce secteur font état de pas moins de 33 doléances. Dans une déclaration qui nous est parvenue récemment, les syndicalistes dénoncent «l'impunité des directeurs de Cfpa, le favoritisme, l'indifférence et la légèreté dans le traitement de la carrière professionnelle», cela en plus d'autres revendications liées essentiellement aux conditions socioprofessionnelles des travailleurs. Le mécontentement et la colère des travailleurs de ces deux secteurs risquent de se prolonger dans le temps avec toutes les conséquences qu'une pareille situation engendrerait. La grève de la wilaya qui en est à son 28e jour a déjà fortement pénalisé les citoyens, quant à la formation professionnelle, ce sont les élèves stagiaires qui en pâtissent. A la mauvaise qualité de la formation s'ajoute le retard né de ce débrayage cyclique.